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La rafle du Vel d'Hiv méconnue des Français

La déportation de plus de 13 000 juifs par la police française en plein coeur de Paris en 1942 est inconnue pour près de la moitié des Français.

16 juil. 2012, 11:21
Le président Hollande commémorera ce drame cette semaine. (ici lors de la célébration il y a dix ans)

Quarante-deux pour cent des Français déclarent ne pas avoir entendu parler de la rafle du Vel' d'Hiv'. Cette opération mena à la déportation de plus de 13'000 juifs arrêtés par la police française dans Paris et sa banlieue les 16 et 17 juillet 1942.

La commémoration de la rafle du Vélodrome d'hiver débute en France lundi, journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français et d'hommage aux "Justes" de France.

François Hollande marquera les 70 ans de l'événement dimanche prochain sur les lieux du Vel d'Hiv, dans le XVe arrondissement de Paris, détruit en 1959.

Selon un sondage CSA pour l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) diffusé lundi, 58% des Français déclarent avoir entendu parler de la rafle, 42% répondent par la négative.

Un tiers (33%) des jeunes de 15 à 17 ans en ont entendu parler, 67% n'en ont pas entendu parler. Cette dernière proportion est de 60% pour les 18-24 ans, 57% pour les 25-34 ans.

L'enquête a été réalisée les 4 et 5 juillet par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 1056 Français âgés de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"Une injure à notre passé"

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a rendu hommage lundi à l'ancien président Jacques Chirac, qui avait reconnu le 16 juillet 1995 la responsabilité de l'Etat français dans la rafle.

"Ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français", avait-il notamment dit.

Pour Christiane Taubira, cette déclaration "était un acte de grande hauteur et de grande responsabilité". "Le président Chirac a eu raison de le faire, de le dire, et de le dire avec les mots qu'il a choisis", a-t-elle affirmé sur Europe 1.

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