Attendue, la décision de la Cour pénale internationale (CPI), hier, n'en rajoute pas moins à la pression, militaire et politique, qui pèse déjà sur les épaules de Mouammar Kadhafi. Les juges de La Haye ont décidé de lancer un mandat d'arrêt contre le dirigeant libyen et deux de ses proches, son fils préféré, Seïf al-Islam, 39 ans, "premier ministre de facto" et son beau-frère et véritable "bras droit", Abdallah al-Senoussi, 62 ans, le redouté patron des services de renseignements.
"Il y a des motifs raisonnables de croire que Kadhafi, en coordination avec son cercle rapproché, a conçu et orchestré un plan destiné à réprimer la population", dès le début du soulèvement en Libye, à la mi-février, a estimé la CPI. Ses magistrats ont décidé d'accéder, sans demander de complément d'enquête, à la demande du procureur Luis Moreno-Ocampo, qui avait requis, le 16 mai dernier, ces trois mandats d'arrêt, après avoir...