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La nouvelle chanson des Pussy Riot vise les violences policières

Les Pussy Riot, groupe punk féministe russe qui avait été emprisonné pour avoir protesté contre Vladimir Poutine, a sorti son premier titre en anglais. "I Can't Breathe" vise les violences policières aux Etats-Unis.

20 févr. 2015, 07:26
La nouvelle chanson du groupe s'intitule "I Can't Breathe".

Le groupe punk féministe russe Pussy Riot, qui avait été emprisonné pour avoir protesté contre Vladimir Poutine, a sorti sa première chanson en anglais. Elle ne cible pas le président russe, mais les violences policières aux Etats-Unis.

Les Pussy Riot, qui ont reçu un large soutien aux Etats-Unis lors de leur procès en 2012 à Moscou pour avoir "profané" une église orthodoxe russe, ont dédié cette chanson à Eric Garner, un Noir tué cet été à New York par un policier blanc et dont la mort avait provoqué des manifestations à travers le pays.

La chanson, intitulée "I Can't Breathe" ("Je ne peux plus respirer"), fait référence aux dernières paroles prononcées par Eric Garner. Celui-ci était alors asphyxié par le policier qui l'avait plaqué au sol pour tenter de l'arrêter alors qu'il vendait des cigarettes à la sauvette dans la rue.

"New York s'assombrit... J'ai besoin de respirer", répète le refrain de cette chanson sortie mercredi et enregistrée à New York.

Les Pussy Riot voient un lien entre la mort d'Eric Garner et l'utilisation de la force par Vladimir Poutine. "Cette chanson est pour Eric et pour tous ceux, de la Russie aux Etats-Unis, qui souffrent du terrorisme d'Etat et qui ont été tués, étranglés à cause de la violence en tout genre de l'Etat", a écrit le groupe.

Le clip qui accompagne la chanson fait le lien avec la politique russe. Les Pussy Riot, qui sont désormais un duo, Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova, y apparaissent en uniforme de police russe et sont enterrées vivantes.

Les Pussy Riot, alors trois, avaient été arrêtées début 2012 pour avoir "profané" une église lors d'une "prière punk" qui critiquait ouvertement le dirigeant russe. Elles avaient été condamnées à deux ans de camp pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse" et libérées fin 2013.

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