Avec quelques heures de retard, la Grèce a fait parvenir sa liste des réformes promise à l'UE tôt mardi matin en vue d'obtenir une prolongation de quatre mois du financement du pays. Le catalogue des propositions avait fait lundi des allers-retours entre Bruxelles et Athènes.
La liste a été transmise à l'Eurogroupe, à la BCE, au FMI et à la Commission européenne, a indiqué mardi matin une source euroopéenne. Ces propositions vont être examinées par les ministres des Finances des pays de la zone euro lors d'une téléconférence prévue mardi après-midi.
"Du point de vue de la Commission, cette liste est suffisamment complète pour constituer un bon point de départ en vue d'une conclusion fructueuse de son examen", a ajouté cette source. "Nous sommes notamment encouragés par l'engagement fort à combattre l'évasion fiscale et la corruption."
Conformément au compromis négocié in extremis vendredi soir entre la Grèce et ses partenaires de l'Eurogroupe, cette liste de réformes est indispensable à la prolongation de quatre mois de l'assistance financière versée à Athènes, qui écarte le risque d'une cessation de paiement.
Le gouvernement grec avait publié lundi soir une liste qualifiée de "définitive". Elle comprend des mesures de nature à satisfaire ses créanciers, mais aussi d'autres, plus risquées, issues du programme électoral de Syriza, le parti de gauche radicale parvenu au pouvoir le 25 janvier.
Toute la journée, la Grèce a reçu des "conseils" pour que ses propositions satisfassent les pays les plus exigeants, Allemagne et Espagne en tête. Cela afin d'éviter un retour du spectre d'une sortie de la Grèce de l'euro.
Des mesures sociales
Parmi les mesures annoncées figurent toutes les annonces électorales de mesures sociales d'urgence pour aider les plus vulnérables, précise la même source sans en chiffrer le coût.
Il est notamment question de fourniture d'électricité gratuite à 300'000 familles dans le besoin. S'y ajoutent l'accès gratuit aux services de soins, la distribution de coupons d'aides alimentaires et transport pour les plus modestes, ainsi qu'un soutien financier spécifique aux retraités touchant de faibles pensions.