« Que les géants du numérique paient moins d’impôts qu’une très grosse boulangerie ou qu’un producteur de fromages du Quercy (Sud-Ouest), cela me pose un problème.» Ainsi Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a-t-il justifié sa décision de déposer, hier, un projet de loi sur la taxation des grandes multinationales du numérique. Un dispositif sur lequel la France s’engage de son côté, les 28 pays membres de l’Union européenne ayant échoué à se mettre d’accord sur une taxe commune, du fait notamment de l’opposition de l’Irlande, de la Suède, ou encore du Danemark.
La France a donc décidé de passer à l’acte au niveau national, tout comme l’Espagne, l’Autriche ou l’Italie, également déçues de l’absence d’accord au niveau européen. Bruno Le Maire a précisé le mécanisme de cette taxe hexagonale lors d’une conférence de presse: il s’agira d’une taxation du chiffre d’affaires réalisé en France, à hauteur de 3%....