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La flamme olympique s'est éteinte 44 fois

Censée garantir la "survie" de la flamme tout au long de son périple, le flambeau olympique ne cesse de s'éteindre. Une journaliste russe a dénombré 44 rallumages.

06 févr. 2014, 14:29
Vladimir Poutine avec la flamme olympique.

La flamme olympique est un symbole des Jeux. En Russie, les organisateurs ont vu grand en faisant défiler le flambeau par monts et par vaux, mais ils n'avaient pas prévu que la flamme s'éteindrait tous les quatre matins.

Conçu de façon à être transporté facilement sur un parcours sans précédent de 65'000 km à travers la Russie, le flambeau olympique mesure 95 cm de haut, pèse 1,8 kilo, et a une touche locale: ses concepteurs y voient la silhouette d'une plume de l'oiseau de feu, animal légendaire issu du folklore russe. Pas moins de 16'000 torches ont été livrées par la société Kramash, qui fabrique notamment des missiles, un gage de qualité, pour éviter à tout prix que la flamme arrivée de Grèce - berceau de l'olympisme - conservée dans une lanterne ne s'éteigne en Russie.

Mais dès le premier jour du relais entamé à Moscou le 7 octobre, la flamme s'est éteinte dans les mains d'un relayeur... au pied du Kremlin. Un membre de la sécurité s'est alors approché du malheureux et a rallumé la torche avec un briquet. Les organisateurs se seraient bien passés de cette image insolite vue des milliers de fois sur Internet. Ils pensaient surtout que c'était un incident isolé comme il en arrive d'autres dans des relais olympiques. Mais ce n'était que le début de la poisse. Rien qu'à Moscou, la flamme s'est éteinte plusieurs fois, mais pas lors de son périple au pôle Nord, ont ironisé des commentateurs sur les réseaux sociaux.

Pour son envol dans l'espace, une première à laquelle tenait beaucoup la Russie après y avoir envoyé le premier homme (Youri Gagarine, en 1961), la flamme a été volontairement éteinte. Certains avaient cependant évoqué l'idée de pouvoir exhiber une torche allumée dans l'espace, mais la sécurité à la station spatiale internationale ne tolère pas de telles excentricités. Après un voyage spatial de quatre jours très médiatisé en Russie et un décollage de la fusée Soyouz retransmis en direct même à New York, sur un écran géant à Time Square, le flambeau olympique a été rallumé à son retour sur Terre.

Et les soucis avec la flamme ont repris. Dans l'Oural, un relayeur a vu son bonnet subitement prendre feu. En Sibérie, la manche d'un autre porteur s'est embrasée. Une vidéo réalisée à partir d'un téléphone portable a montré une torche explosant dans les mains d'une jeune femme, qui a souffert de légères blessures. Et la flamme a continué de s'éteindre, pas moins de 44 fois au total, selon Ioulia Latynina, une journaliste de la radio Echo de Moscou qui a suivi de près le relais de la flamme portée par environ 30'000 personnes dans 2900 villes et agglomérations de Russie, jusqu'à son arrivée à Sotchi.

Mais les organisateurs et télévisions publiques russes ont ignoré ces épisodes, préférant montrer à la Russie de Vladimir Poutine les étapes glorieuses telles la flamme sous l'eau dans le lac Baïkal ou encore au mont Elbrouz, le plus haut sommet d'Europe (5642 m), étape inscrite au calendrier du relais le 1er février, à une semaine des Jeux. Mais la chaîne publique Russie 24 a diffusé des images sans préciser que l'ascension avait en réalité eu lieu en octobre. Un détail...

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