Des dirigeants séparatistes de Donetsk, fief rebelle de l'est de l'Ukraine, ont accusé samedi les forces gouvernementales d'avoir violé le cessez-le-feu quelques heures après son entrée en vigueur la veille. Kiev a répondu à ces accusations en affirmant que les séparatistes avaient tiré sur les positions gouvernementales.
"Hier (vendredi) à 21h00, il y a eu plusieurs tirs de roquettes à la périphérie de Donetsk, ainsi qu'un convoi d'armes lourdes qui venait de Zaporijjia", une région voisine de celle de Donetsk, a déclaré à l'AFP Vladimir Makovitch, un responsable du Parlement séparatiste.
"C'est peut-être une provocation ou un test de nos nerfs. Nous allons faire de notre mieux pour respecter le cessez-le-feu mais s'il y a des provocations de leur part, nous leur répondrons immédiatement", a ajouté M. Makovitch.
Le Premier ministre de la république séparatiste autoproclamé de Donetsk (DNR), Alexandre Zakhartchenko, a quant à lui affirmé que les forces ukrainiennes avaient tiré à deux reprises sur le village d'Amvrossiïvka, situé à quelque 80 km de Donetsk. "Il est prématuré de parler d'un cessez-le-feu total", a-t-il souligné, cité par l'agence de presse publique russe Ria Novosti.
Réplique
Les autorités ukrainiennes ont répliqué par des accusations analogues. "Il y a eu vendredi 28 tirs contre les positions des forces ukrainiennes, dont dix après l'entrée en vigueur du régime de cessez-le-feu", a déclaré le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko au cours d'un point de presse.
Kiev et les rebelles prorusses ont signé vendredi à Minsk un cessez-le-feu destiné à mettre un terme à un conflit de près de cinq mois dans l'Est qui a fait 2600 morts et un demi-million de réfugiés et déplacés.