L'Iran a envoyé un singe à bord d'une capsule dans l'espace

L'Iran annonce ce lundi le succès d'une opération spatiale. Celle-ci, non confirmée par les puissances occidentales, aurait consisté a envoyé un singe dans l'espace.

28 janv. 2013, 15:21
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad écoute les explications de son ministre de la Défense au sujet du propulseur de la fusée précédente.

Une capsule spatiale iranienne avec un singe a bord a été lancée avec succès la semaine dernière, a rapporté lundi l'agence de presse officielle Irna. L'animal a pu être récupéré sain et sauf, a-t-elle ajouté.

Selon la télévision iranienne Al-Alam, citant le ministère de la Défense, la capsule Pisgham (pionnier) est montée jusqu'à 120 km d'altitude. Le ministère n'a pas précisé le lieu du lancement ni le lieu où la capsule a atterri.
 
L'information, qui signale une avancée majeure dans le programme spatial et balistique de la République islamique, n'a pas été confirmée de source indépendante et aucune puissance occidentale n'avait signalé ce lancement, qui aurait eu lieu à la fin de la semaine dernière.
 
Echec en 2011
 
Téhéran avait annoncé à la mi-janvier son projet d'envoyer un singe dans l'espace début février, dans le cadre des célébrations du 34e anniversaire de la victoire de la révolution islamique de 1979. Ce lancement était présenté comme une première étape avant d'envoyer "un homme dans l'espace d'ici 5 à 8 ans".
 
L'Iran a déjà envoyé trois satellites dans l'espace depuis 2009, ainsi qu'une "capsule" contenant un rat, des tortues et des insectes en février 2010. Une précédente tentative d'envoyer un singe dans l'espace s'est en revanche soldée en 2011 par un échec, que Téhéran a reconnu à mots couverts sans en donner la raison.
 
Le programme spatial iranien est suivi de près par la communauté internationale, qui s'inquiète de ses implications militaires possibles. Les Occidentaux soupçonnent l'Iran, malgré ses démentis, de chercher à développer des lanceurs balistiques à longue portée capables d'emporter des charges conventionnelles ou nucléaires.