Les attentats islamistes perpétrés samedi à New Delhi attisent une polémique en Inde sur les carences de la politique anti-terroriste de cette puissance économique émergente. Le pays est frappé en moyenne tous les trois mois par des attentats.
«L’Inde peut-elle ou veut-elle empêcher de tels attentats et protéger ses citoyens?», s’interroge Uday Bhaskar, ancien directeur de l’Institut d’analyses et d’études sur les questions de défense à New Delhi.
Pire, «dans un pays victime du terrorisme depuis des décennies, nous n’avons rien appris du passé», fustige K.P.S. Gill, ex-chef de la police de l’Etat du Pendjab (nord-ouest) et artisan de la répression d’une insurrection séparatiste des Sikhs dans les années 1990.
Les cinq attentats à la bombe qui ont fait 24 morts dans des quartiers commerçants et touristiques de la capitale ont été revendiqués «au nom d’Allah» par une organisation islamiste locale, les Moudjahidine indiens (MI).