SIMON EPINEY ancien conseiller aux Etats
L'attrait pour l'adhésion européenne s'estompe dans notre pays.
La pression exercée par nos voisins a eu le don de consolider le réflexe identitaire. Sans projet politique, divisée et sans capitaine, l'Europe se contente de parer au plus pressé.
La situation financière est désastreuse, l'endettement coûte cher. Les dépenses sociales explosent. Les investissements sont financés par des emprunts. Le taux de chômage prend l'ascenseur.
La plupart des Etats vivent au-dessus de leurs moyens.
Les syndicats bloquent des réformes pourtant inéluctables dues notamment au vieillissement de la population, à la démographie, à la nécessité de réformer notre approche environnementale, au besoin de favoriser l'innovation, la recherche, la santé, l'éducation...
Chaque pays a dû intervenir dans l'urgence en distribuant de l'argent à bon marché aux banques pour qu'elles viennent au secours d'une économie chancelante.
L'exercice est réussi mais ne pourra pas être renouvelé car les banques centrales...