La nouvelle rebondit par ricochet sur ce vaste champ ocre qui fait face à Kobané. "Des avions conduits par l'Etat islamique! Il ne manquait plus que ça pour nous anéantir!", lâche Shokri, un ouvrier kurde réfugié en Turquie depuis deux jours. Assis en tailleur, à moins d'un kilomètre de sa ville encerclée par l'EI, il se repasse, avec une dizaine de compagnons d'infortune, le cellulaire porteur du message envoyé par un ami: "L'EI a fait voler trois avions vers Alep. Nous sommes damnés."
Le matin même, la nouvelle est partie de l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Selon cette ONG pro...