Le groupe Etat islamique (EI) a mené jeudi trois attentats suicide à Kobané, à quelques heures d'intervalle, a dit l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ils sont intervenus après l'entrée des djihadistes dans cette ville kurde syrienne à la frontière avec la Turquie.
Un premier attentat a été perpétré près de poste-frontière turc de Mursitpinar vers 5 heures (4h en Suisse), tandis que les deux autres ont frappé la même zone, dans le nord de Kobané, entre midi et 13 heures locales.
Les trois attentats ont été perpétrés par des kamikazes conduisant des voitures piégées, selon l'OSDH, qui n'était pas en mesure de donner un bilan de victimes.
Les combats faisaient rage en début d'après-midi dans le centre de Kobané entre les djihadistes et les forces kurdes, qui ont dépêché des renforts, après l'attaque surprise de l'EI à l'aube contre cette ville dont il avait été chassé en janvier.
Au moins 20 tués à Kobané
Kobané était alors devenu une ville symbolique de la lutte contre l'organisation extrémiste, qui contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak voisin.
Au moins 20 personnes ont été tuées dans les violences de jeudi - huit djihadistes et 12 civils et combattants kurdes -, également selon l'OSDH.
Les combattants de l'EI se sont infiltrés à Kobané, en "portant l'uniforme des Unités de protection du peuple kurde (YPG)", la principale milice kurde armée en Syrie, a indiqué l'ONG, proche des opposants au régime de Bachwr al-Assad.