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L'auteur des attentats de Boston s'est vu imposer formellement la peine de mort

La peine de mort formellement a été formellement imposée à l'auteur des attentats de Boston, Djokhar Tsarnaev.

24 juin 2015, 19:16
FILE - In this Thursday, Dec. 18, 2014 courtroom sketch, Boston Marathon bombing suspect Dzhokhar Tsarnaev sits in federal court in Boston for a final hearing before his trial begins in January. On Friday, May 15, 2015, Dzhokhar Tsarnaev was sentenced to death by lethal injection for the 2013 Boston Marathon terror attack. Some analysts worry that Tsarnaev's eventual execution could inspire more attacks. But others, including Islamic leaders, say no: Tsarnaev was more of a lone wolf with a low profile among radical jihadists and no known links to the Islamic State group, al-Qaida or other influential terror organizations. (Jane Flavell Collins via AP, File)

L'auteur des attentats de Boston Djokhar Tsarnaev a comparu mercredi à Boston pour se voir formellement imposer la peine de mort. Cette décision a été prise lors d'une audience chargée d'émotion où le condamné de 21 ans avait la possibilité de prendre la parole.

L'audience a commencé à 9h40 (16h40 en Suisse). Plus d'une vingtaine de victimes des attentats ou de proches devaient s'y exprimer avant que le juge fédéral George O'Toole ne prononce formellement la sentence, décidée le 15 mai par un jury populaire.

La première à parler a été la mère d'une jeune femme tuée dans les attentats. Elle s'est adressée au condamné, vêtu d'une veste noire, qui écoutait la tête baissée, assis entre ses deux avocates. "La vie est dure. Mais les choix que tu as faits étaient ignobles. Ce que tu as fait à ma fille était répugnant", a-t-elle lancé, la voix nouée par l'émotion, ajoutant qu'elle ne savait pas quoi lui dire.

La salle d'audience était pleine à craquer. "Il aurait pu arrêter son frère, il aurait pu changer d'avis", a ensuite déclaré le père de la plus jeune victime, 8 ans. "Il aurait pu parler à la police. Mais il n'a rien fait pour éviter ça. Il a choisi la haine, la destruction, la mort. Il est complètement responsable", a-t-il ajouté, rappelant qu'il aurait préféré la réclusion à perpétuité, pour que Tsarnaev ait le temps de "se réconcilier" avec ce qu'il a fait.

Sans émotion

Le jeune musulman d'origine tchétchène arrivé enfant aux Etats-Unis, a écouté sans réaction. Djokhar Tsarnaev n'a jamais parlé durant son procès, qui a duré deux mois et demi, du 4 mars au 15 mai.

En dépit de témoignages bouleversants, l'ancien étudiant, qui avait obtenu la citoyenneté américaine en 2012, n'a jamais montré la moindre émotion, sauf une fois brièvement, face aux larmes d'une vieille tante venue de Russie pour témoigner. Il n'a pas non plus exprimé publiquement de remords.

Mais une religieuse catholique, célèbre opposante de la peine de mort, soeur Helen Prejean, qui lui a rendu visite en prison, avait affirmé au procès qu'il en avait. Elle avait témoigné qu'il lui avait confié, à propos des victimes: "personne ne devrait souffrir comme elles ont souffert".

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