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Journée internationale des femmes: elles font valoir leurs droits, malgré le coronavirus

La Journée internationale des droits des femmes n’a pas échappé aux mesures impliquées par le coronavirus. Les parades ont ainsi été démultipliées, à l’instar du canton de Vaud où les manifestations ont été éclatées de Lausanne, à Renens en passant par Morges ou encore Vevey.

08 mars 2020, 19:56
Des femmes manifestent à Lausanne lors de la grève feministe à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Le coronavirus a obligé les organisateurs des événements marquant la Journée internationale des droits des femmes à s’adapter. Mais pas question de renoncer à revendiquer des droits.

En guise de parade aux interdictions de réunions en trop grand nombre, les Vaudois ont démultiplié et décentralisé la manifestation prévue à Lausanne. Celles-ci a bien eu lieu, mais d’autres aussi à Renens, Morges, Yverdon, Vevey et Nyon. Une première action a eu lieu dans la nuit.

A lire aussi : Face au coronavirus, la grève féministe se démultiplie dans le canton de Vaud

Vers 23h30 samedi, le Collectif vaudois de la grève féministe a organisé un prologue. Quelque 300 personnes se sont réunies sur la place de la Riponne et chanté des hymnes féministes, foulards violets et lumières sur elles.

Quatre places, quatre thèmes

«Occupons l’espace public dans tout le canton: dans nos quartiers, nos villes et nos lieux de vie! (…) Le coronavirus nous sépare mais nous continuons à lutter ensemble!», invite le collectif. A Lausanne même, le grand rassemblement prévu à la gare à la mi-journée a été remplacé par des mini-manifestations dans quatre lieux de la capitale vaudoise, avec quatre thèmes: les retraites et les rentes, l’écoféminisme, les étudiantes ainsi que le travail précaire et le travail du care (non) rémunéré.

 

 

Une flashmob, la même que la veille, s’est encore déroulée à 15h24 à la gare, heure symbolique à laquelle les femmes arrêtent d’être payées en comparaison des hommes. La fin de cette journée vaudoise de mobilisation s’est terminée avec différents messages des mouvements féministes internationaux et des chants.

A Genève aussi

A Genève aussi, les organisatrices ont évité les grands rassemblements, leur préférant des actions dispersées. Ainsi des petits groupes ont afflué en matinée dans le quartier des Grottes. Une pétition réclamant l’ouverture d’une maison féministe, à Genève, circulait de personne en personne, ainsi que des bouteilles de désinfectant pour les mains.

Occupons l’espace public dans tout le canton: dans nos quartiers, nos villes et nos lieux de vie! (…) Le coronavirus nous sépare mais nous continuons à lutter ensemble!
Le collectif vaudois de la grève féministe

Des représentantes syndicales ont pris la parole, insistant dans leurs propos sur les discriminations salariales dont sont encore victimes aujourd’hui les femmes dans le monde du travail. En moyenne, elles gagnent 20% de moins que les hommes, soit environ 650 francs par mois pour un temps plein, a souligné une intervenante.

 

 

Après les discours, une chorale «Nanan’Air», entièrement féminine, a entonné des chansons dans toutes les langues. Certaines, dans le public, reprenaient les paroles. La journée s’est poursuivie par un brunch solidaire et une performance au rythme des tambours. Des tables rondes et des expositions éphémères étaient aussi au menu.

Suisse alémanique

La Journée internationale des droits des femmes s’est déroulée dans de nombreuses autres villes de Suisse romande, ainsi qu’en Suisse alémanique. A Zurich et Berne, plusieurs centaines de personnes ont pris part à des manifestations. Beaucoup de participants et participantes portaient du violet.

Les manifestants ont revendiqué l’égalité de salaire, davantage de temps et d’argent pour le travail d’assistance ou encore du respect à la place du sexisme. Dans les deux villes, la présence policière était discrète. A Zurich, quelques déprédations ont été commises en marge de la manifestation du samedi soir.

Une Journée internationale

Des milliers de femmes ont défié la société ultra-patriarcale du Pakistan dans plusieurs villes, aux cris de «Donnez-moi ce qui est à moi» et «Nous voulons la liberté». A Islamabad, des conservateurs leur ont lancé des bâtons et des pierres, blessant certaines et forçant d’autres à se mettre à l’abri jusqu’à ce que la police intervienne.

En Italie, pays paralysé par l’épidémie de coronavirus, le président Sergio Mattarella a dans un message vidéo «rendu hommage aux femmes, et elles sont nombreuses, qui travaillent dans les hôpitaux .. dans les »zones rouges« (en quarantaine) pour lutter contre la propagation du virus».

 

 

Environ 6300 personnes ont manifesté à Bruxelles dimanche. Une des associations participantes, le Collecti.e.f 8 mars, a appelé les femmes de Belgique à arrêter toute forme de travail les 8 et 9 mars, sous le slogan «On s’arrête toutes, on arrête tout, on s’arrête partout», afin de dénoncer les inégalités et la discrimination.

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