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Italie: soupçonnée d'abus de pouvoir, la ministre de l'agriculture démissionne

Elle n'a pas été formellement condamnée, mais les révélations des médias italiens sur d'éventuels abus de pouvoir ont poussé la ministre de l'agriculture à la démission. C'est le deuxième membre du gouvernement de coalition à quitter son poste.

27 janv. 2014, 07:16
Nunzia De Girolamo n'aura pas tenu une année à la tête du ministère italien de l'agriculture. Elle a annoncé sa démission sur Twitter ce dimanche.

La ministre italienne de l'Agriculture a démissionné dimanche. Elle est soupçonnée d'abus de pouvoir concernant la nomination du personnel dans le secteur public de la santé et à la suite d'une enquête sur la gestion des fonds de l'UE pour l'agriculture.

"Je démissionne en tant que ministre. Je ne peux continuer à faire partie d'un gouvernement qui n'a pas défendu mon honneur", a annoncé Nunzia De Girolamo sur son compte Twitter. Il s'agit du deuxième ministre du gouvernement de coalition d'Enrico Letta à démissionner.

Nunzia De Girolamo a été accusée ce mois-ci d'avoir exercé une influence inappropriée sur le choix de responsables du secteur de la santé de Benevento, ville située en Campanie (sud), à la suite de révélations dans les médias d'écoutes téléphoniques de 2012.

Samedi, des allégations de malversations ont émergé contre son ministère après que la police financière italienne eut confirmé qu'elle avait mené des recherches cette semaine dans le cadre d'une enquête sur la répartition des fonds de l'Union européenne, ont rapporté des médias italiens.

Les enquêteurs s'intéressent à des irrégularités dans l'attribution d'environ 8,9 milliards d'euros (12,18 milliards de dollars) pour des investissements dans l'agriculture. Ceux-ci ont été accordés à l'Italie de 2007 à 2013, selon le quotidien "La Repubblica".

Nunzia De Girolamo, qui ne fait pas l'objet d'une enquête à l'heure actuelle, a déclaré samedi que l'enquête de la police concernait une période où elle n'était pas encore en poste. Alors que l'UE décide dans quels domaines les fonds doivent être investis, le ministère avait été chargé de distribuer le capital restant par le biais de la compagnie AGEA dans laquelle le gouvernement détient 51% des intérêts, selon les médias.

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