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Italie: le mouvement de Grillo restitue 1,5 million d'euros à l'État

"On peut faire de la politique avec un salaire moins élevé que les autres", c'est en clair le message délivré cette semaine en Italie par le mouvement de Beppe Grillo qui a reversé 1,5 millions d'euros à l'État, en économisant sur les indemnités parlementaires.

05 juil. 2013, 07:21
L'ex-comique Beppe Grillo avait axé sa campagne sur la réduction des coûts en politique.

Le mouvement contestataire de Beppe Grillo, le Mouvement Cinq étoiles (M5S) a "restitué" mardi à l'Etat italien la somme de 1,5 million d'euros, économisée sur les indemnités de ses propres parlementaires. Le M5S a fondé une grande partie de sa campagne électorale sur les coûts de la politique.

"Aujourd'hui, nous fêtons le Restitution Day (jour de la restitution). C'est la démonstration que l'on peut faire de la politique avec un salaire moins élevé que les autres. C'est un geste pour donner l'exemple", a déclaré le chef du groupe M5S à la Chambre des députés, Riccardo Nuti, avant de rejoindre ses collègues devant le Parlement avec un faux chèque géant.

Selon ce parti, qui avait créé la surprise en remportant un tiers des voix aux dernières élections législatives de fin février, cette somme a été obtenue grâce à la part des indemnités parlementaires et des forfaits journaliers à laquelle renoncent ses élus. Elle est destinée au Fonds d'amortissement de la dette publique.

Un exemple

"Nous sommes nés pour moraliser la politique, maintenant que les autres partis suivent notre exemple", a lancé le chef du groupe au Sénat, Nicola Morra. Selon lui, "si les autres faisaient comme nous, l'on économiserait 40 millions par an".

Le Mouvement Cinq étoiles a fondé une grande partie de sa campagne électorale sur les coûts de la politique dans un pays où les parlementaires sont parmi les plus payés d'Europe. Il a connu une forte poussée à partir de l'an dernier, mais a depuis subi une décrue, notamment aux dernières élections municipales où il n'a porté aucun de ses candidats au second tour dans les grandes villes.

Après la décision du mouvement de l'ex-comique de refuser de s'allier avec le parti arrivé en tête, le Parti démocrate, quatre parlementaires (sur 163) ont fait défection, reprochant notamment à l'ex-comique des méthodes "autoritaires" et des déclarations à l'emporte-pièce.

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