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Israël: une fusillade à Tel-Aviv fait 4 morts et plusieurs blessés

Deux Palestiniens ont semé la terreur mercredi soir à Tel-Aviv en ouvrant le feu sans discrimination sur des clients attablés dans un quartier animé de restaurants et de bars. Ils ont tué quatre personnes et blessé cinq autres.

08 juin 2016, 21:08
/ Màj. le 09 juin 2016 à 06:53
Les deux Palestiniens ont ouvert le feu vers 21h30 (20h30 en Suisse) dans le quartier de Sarona.

Cette attaque est l'une des plus meurtrières de la part de Palestiniens contre des Israéliens depuis le début d'une vague de violences en octobre. Ses deux auteurs ont été arrêtés.

Les deux Palestiniens ont ouvert le feu vers 21h30 (20h30 en Suisse) dans le quartier de Sarona. Cet ensemble d'établissements situés à deux pas du ministère de la Défense sont très fréquentés à cette heure, ont rapporté la police et des témoins.

 

 

Avraham Liber, jeune homme venu de Jérusalem, partageait une glace en terrasse avec des amis. "J'étais assis de telle sorte que j'ai pu voir le tireur", a-t-il relaté, "il avait l'air d'être assis sur une chaise, et puis il s'est levé, et il s'est mis à tirer comme ça sur les gens autour de lui, à bout portant". "C'est un truc de dingue", a-t-il ajouté.

"Terrifiant"

Meital Gonen, une jeune femme, a vu des gens se ruer vers la porte de son magasin de vêtements en suppliant: "Il y a un terroriste. S'il vous plaît, ouvrez-nous". "Ils criaient, ils hurlaient, (il y avait) beaucoup de sang, des gens qui mouraient. C'était terrifiant. Nous avons ouvert les portes pour que les gens se mettent à l'abri".

Yechiel Miller, un bénévole des services de secours United Hatzalah, a raconté avoir trouvé à son arrivée "une dame inconsciente, ne respirant plus, dans un état critique". Outre les blessés, beaucoup de personnes ont été prises en charge en état de choc, a raconté un autre infirmier, Davidi Dahan.

 

 

Les conditions dans lesquelles les assaillants ont été neutralisés ne sont pas claires. L'un a été arrêté apparemment indemne selon les indications de la police, l'autre a été atteint par des tirs et évacué, dans un état grave, vers l'hôpital.

 

 

 

La police les a ensuite identifiés comme deux Palestiniens, des cousins du secteur d'Hébron, en Cisjordanie occupée. L'attaque perpétrée a une nouvelle fois provoqué des scènes de panique. Elle a également suscité un flot de rumeurs comme celle, démentie ensuite, selon laquelle un tireur avait réussi à prendre la fuite.

 

 

"Pour nous, les gens peuvent reprendre le cours normal de leur vie", a déclaré le chef de la police, Chico Edri. Il s'exprimait après que le secteur a été provisoirement bouclé.

Tensions

Israël, Jérusalem et les Territoires palestiniens sont en proie à des violences qui avaient coûté la vie, avant mercredi, à 207 Palestiniens, 28 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre, selon un décompte de l'AFP. On ignore la nationalité des personnes tuées mercredi.

La plupart des Palestiniens sont présentés par Israël comme des assaillants. Nombre d'entre eux proviennent de la région de Hébron, poudrière du sud de la Cisjordanie.

Le rythme des attaques s'était considérablement ralenti ces derniers mois. Mais les causes des tensions n'ont pas disparu. Les perspectives de règlement du conflit israélo-palestinien semblent totalement bouchées.

 

 

"Non au terrorisme"

La violence résulte chez les Palestiniens des vexations de l'occupation, de l'absence de toute perspective proche d'indépendance, des frustrations économiques et du discrédit des autorités palestiniennes, estiment des experts. Le gouvernement israélien, lui, dénonce les incitations généralisées à la violence côté palestinien et le refus même de l'existence de l'Etat d'Israël.

L'envoyé spécial de l'ONU au Proche-Orient Nickolay Mladenov a condamné l'attaque. "Tout le monde doit rejeter la violence et dire non au terrorisme", a-t-il dit dans une apparente allusion aux dirigeants palestiniens. La diplomatie américaine a également condamné un attentat "effroyable". "Nous sommes en contact avec les autorités israéliennes pour leur exprimer notre soutien et notre préoccupation", a détaillé le porte-parole du département d'Etat, Mark Toner, dans un communiqué.

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