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Initiative "No Billag": le patron de la chaîne TV5Monde appelle les citoyens suisses à être raisonnables

Lors d'un entretien avec Le Temps, Yves Bigot, patron de TV5Monde, a tenté de convaincre les Suisses de voter "non" à l'initiative "No Billag" du 4 mars prochain. Selon lui, un "oui" ferait perdre à la Suisse sa diffusion internationale.

05 févr. 2018, 07:42
L'initiative "No Billag" interdirait à la Confédération de subventionner toute chaîne de télévision ou de radio et de prélever une redevance de réception.

Le patron de la chaîne francophone TV5Monde Yves Bigot appelle lundi les citoyens suisses à être raisonnables "comme vous l’êtes toujours" lorsqu'ils se prononceront sur l'initiative "No Billag" le 4 mars. "Pourquoi abandonner votre souveraineté?", leur demande-t-il.

"Je ne comprends pas comment un pays peut imaginer qu’il va rester indépendant en dépendant des chaînes et informations allemandes, françaises, chinoises ou américaines", souligne Yves Bigot lors d'un entretien avec Le Temps. Selon lui, accepter le texte des initiants équivaudrait en outre à "renoncer à un miroir sociétal".

 

 

Qui plus est, le patron de cette chaîne reçue dans 198 pays souligne qu'il y a une vraie tradition suisse du documentaire international. Car le fait d'être un pays neutre, non membre de l'Union européenne et ouverts sur l'international confère à la Suisse une plus-value, "cela vous donne un regard particulier".

Or en cas de "oui" à "No Billag", TV5Monde devrait par ricochet diminuer la voilure, complète-t-il. "Ce serait dommage pour notre diversité mais ce serait encore plus dommage pour la Suisse qui perdrait sa diffusion internationale".

TV5Monde est une chaîne télévisée qui reflète la société francophone, y compris helvétique. Son budget est alimenté par la France (6/9), la Wallonie et Bruxelles, le Canada et le Québec, et la Suisse (1/9 chacun). A ce titre, 10% des émissions diffusées sur leurs antennes proviennent de la RTS, soit 415 heures de programmes par mois distribués sur les huit chaînes généralistes, détaille Yves Bigot.

 

 

Subvention interdite

Les tenants du "oui" pointent notamment le prix des redevances que paient les entreprises. Ils soutiennent également la nécessité d'économie au sein de la SSR.

Le camp des opposants craint une dépendance plus forte envers les bailleurs de fonds privés. Ils arguent que seules les redevances permettent de garantir une offre de qualité similaire dans toutes les régions linguistiques et craignent que la qualité du système médiatique ne diminue en cas d'acceptation de l'initiative.

L'initiative "Oui à la suppression des redevances radio et télévision (suppression des redevances Billag)" interdirait à la Confédération de subventionner toute chaîne de télévision ou de radio et de prélever une redevance de réception. Cette dernière fonction ne pourrait pas non plus être déléguée à un tiers.

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