«Nous sommes l’antidote de la tyrannie.» La formule a été prononcée hier à Genève par deux pointures du journalisme d’investigation, conviées à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse en présence de représentants des autorités genevoises et de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.
D’un côté, Maria Ressa, cofondatrice à Manille de Rappler, média spécialisé dans les enquêtes. Malgré les menaces et dix mandats d’arrestation, elle n’a cessé de documenter la corruption et les dérives meurtrières aux Philippines du président Rodrigo Duterte et de son régime criminel. Même à la veille des prochaines élections présidentielles, qui auront lieu dans cinq jours.
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De l’autre, Dmitry Mouratov, rédacteur en chef du journal russe d’opposition «Novaya Gazeta», témoin obstiné de la répression de plus en plus violente qui s’abat contre le journalisme indépendant dans son pays: il a...