Hillary Clinton est attendue ce samedi au Bangladesh Dans ce pays défavorisé d'Asie du Sud, la violence et la répression des partis d'opposition laissent planer la menace d'une nouvelle instabilité politique.
Mme Clinton, qui doit signer un nouvel accord de partenariat avec Dacca, est la première responsable américaine à se rendre dans le pays depuis 2003, date à laquelle le secrétaire d'Etat de l'époque, Colin Powell, avait effectué une visite.
Le Bangladesh était en proie ces dernières semaines à de vives tensions politiques, marquées par des grèves et des manifestations, après la disparition mi-avril d'une figure régionale de l'opposition, Ilias Ali. Ses partisans affirment qu'il a été enlevé par les forces de sécurité.
Après un rassemblement à Dacca la semaine dernière et une série d'explosions ayant visé un bâtiment gouvernemental, la police a arrêté plusieurs figures du parti d'opposition, le parti nationaliste du Bangladesh (BNP).
Recontre avec Muhammad Yunus
Selon un responsable américain, Mme Clinton devrait rencontrer samedi le Premier ministre, Mme Sheikh Hasina et le leader du BNP, Mme Khaleda Zia, deux figures dominantes de la politique depuis des décennies et qui se vouent une inimitié farouche.
"Le voyage de la secrétaire d'Etat est une occasion pour mener les relations bilatérales à un nouveau niveau avec cette nation à majorité musulmane, modérée, tolérante et démocratique qui offre une alternative viable à l'extrémisme violente", a commenté un responsable au sein du Département d'Etat, sous couvert de l'anonymat.
Le Bangladesh est "une voix pour la stabilité régionale dans une région troublée", a ajouté cette source.
Hillary Clinton devrait en outre rencontrer le prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus, un ami personnel du couple Clinton qui s'était estimé victime d'une vendetta orchestrée par le pouvoir après avoir été forcé à démissionner de sa banque de microcrédit, la Grameen Bank.