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Grèce: près d’un millier de migrants sans abri manifestent à Lesbos

Sur l’île grecque de Lesbos, plus de mille demandeurs d’asile ont manifesté ce vendredi. Ils veulent pouvoir quitter ce site où des incendies ont ravagé le camp de Moria.

11 sept. 2020, 16:14
Des médias sur place ont estimé le nombre de manifestants à 2000.

Environ un millier de demandeurs d’asile sans abri, selon la police, ont manifesté vendredi après-midi à Lesbos. Ils ont réclamé leur départ de cette île grecque en mer Egée où des incendies gigantesques ont détruit ces derniers jours le camp de Moria.

Des médias sur place ont estimé le nombre de manifestants à 2000. «Azadi» («Liberté» en persan ndlr), «Germany», scandaient des manifestants défilant le long de la route qui relie le camp détruit de Moria au port de Mytilène, chef-lieu de l’île.

A lire aussi : Incendie du camp de Moria: la Suisse envisage d’accueillir des migrants mineurs

Route du port bloquée par la police

D’importantes forces anti-émeutes, arrivées vendredi sur l’île pour assurer l’ordre, escortaient les demandeurs d’asile. Deux fourgonnettes de la police ont bloqué la route près du port pour empêcher les demandeurs d’asile d’y accéder.

 

 

Au moins neufs bataillons de policiers se sont rendus à Lesbos, selon une source policière.

Milliers de personnes à la rue

Les incendies de mardi et mercredi soir, qui ont détruit «la jungle» de Moria où habitaient près de 12’700 personnes, soit quatre fois plus que sa capacité initiale, ont laissé dans la rue de nombreuses familles dont 4000 enfants.

Tout au long de la route reliant Moria au port de Mytilène, des réfugiés désespérés campaient sur les trottoirs, certains sans tentes, pour la troisième nuit consécutive.

Des centaines de tentes

Les autorités grecques ont commencé vendredi des travaux pour installer des centaines de tentes dans une enceinte appartenant à l’Etat grec, à trois kilomètres du port, où doivent être transférés les sans-abri.

«S’ils nous mettent dans un nouveau camp ça va être encore la même chose, et dans quelque temps tout va brûler de nouveau», a indiqué à l’AFP Gaëlle Koukanée, une jeune réfugiée enceinte, qui s’abrite du soleil brûlant à l’ombre d’un olivier.

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