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François Hollande présente sa feuille de route

Le candidat socialiste François Hollande a publié mercredi un "agenda du changement" résumant l'ensemble des mesures qu'il compte mettre en œuvre les premiers mois après son arrivée à la présidence française s'il est élu le 6 mai.

04 avr. 2012, 18:39
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Elaboré sous la houlette de l'ancien premier ministre Laurent Fabius, le document basé sur les "60 engagements" pris dès janvier par le candidat socialiste a été diffusé avant un grand meeting en fin de journée à Rennes. Aucune surprise dans les mesures (fiscalité, éducation, emploi...) détaillées par le député de Corrèze. Mais une programmation précise, semaine après semaine.

Au total, 35 mesures concrètes: blocage du prix des carburants pour 3 mois, retraites, baisse des rémunérations de l'exécutif, augmentation de 25% de l'allocation de rentrée scolaire et réforme fiscale. "Nous allons agir vite et en cohérence", a dit François Hollande sur RTL, promettant des mesures à la fois pour l'emploi, le pouvoir d'achat et la maîtrise des finances publiques.

Avant Sarkozy

Cet agenda détaillé paraît à la veille de la présentation du projet du principal adversaire du député PS, le président sortant Nicolas Sarkozy.

Au chapitre international, M. Hollande concrétisera notamment sa volonté de renégocier le traité européen de discipline budgétaire en transmettant "fin mai" aux autres pays de l'Union un "mémorandum détaillé proposant un pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance pour modifier et compléter le Traité de stabilité et réorienter la construction européenne".

Au chapitre "combattre les injustices", M. Hollande confirme le départ à la retraite à 60 ans des personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et ayant suffisamment cotisé depuis. Un décret annoncé pour fin mai limitera de 1 à 20 l'éventail des rémunérations dans les entreprises publiques.

Réforme fiscale

La vaste réforme fiscale voulue par M. Hollande comprend le plafonnement et la suppression des niches fiscales, le retour au barème de l'impôt de solidarité sur la fortune, la taxation des revenus du travail comme ceux du capital et la symbolique tranche d'imposition à 75% pour les personnes gagnant plus d'un million d'euros par an.

Une Loi "d'assainissement des activités bancaires" séparera les activités de dépôt et les activités spéculatives et engagera la lutte contre les paradis fiscaux.

Pas d'économies

"Irresponsabilité", "signaux négatifs", "coup fatal": des responsables de l'UMP ont multiplié les critiques sur ces mesures. "C'est un projet totalement décalé des exigences de notre pays dans cette crise et totalement irresponsable", a estimé le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, sur LCI.

Le député-maire de Meaux a ironisé sur l'absence, selon lui, de mesures d'économies. "La seule c'est les 75% d'impôts pour les plus riches, mais M. Hollande lui-même a reconnu que ça ne rapporterait rien, et la baisse des salaires pour le président et les ministres".

Selon un nouveau chiffrage de l'UMP, le train de mesures présentées par le candidat socialiste a un coût oscillant entre 28,2 milliards d'euros et 39,9 milliards d'euros, "selon ce que le candidat voudra bien préciser".

Chômage des jeunes

Nicolas Sarkozy a de son côté dévoilé lors d'une visite à La Réunion une série de propositions destinées à lutter contre le chômage endémique qui frappe les jeunes dans l'île, notamment par des exonérations de charges sur les embauches.

Il a également annoncé qu'en cas de réélection, il proposerait que tout emploi créé, quel que soit l'âge du recruté, dans l'un des cinq secteurs prioritaires retenus pour la zone franche globale créée à La Réunion bénéficierait lui aussi "d'une exonération totale de charge".

Selon M. Sarkozy, ces deux mesures devraient coûter à l'Etat environ 140 millions d'euros par an. "Je crois au développement, je ne crois pas à l'assistanat", a-t-il plaidé.

Le chef de l'Etat s'est également prononcé pour la poursuite de la politique de défiscalisation des investissements dans les territoires d'outre-mer. La Réunion est la région la plus pauvre de France, avec un taux de chômage qui touche 60% des jeunes de 15 à 24 ans.

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