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François Hollande incisif dans son discours

Lors de l'entretien télévisé du 14 juillet, François Hollande a été très sec avec PSA et a remis les pendules à l'heure sur l'affaire du "Tweet" de sa compagne.

14 juil. 2012, 19:09
Francois Hollande et sa compagne Valérie Trierweiler quittent le bureau de vote.

Le président français François Hollande a tenu samedi un discours du 14 juillet offensif sur le front de l'emploi, "première priorité" de son quinquennat. Il a fustigé la direction de PSA Peugeot Citroën dont il a jugé "inacceptable" le plan social et promis l'intervention de l'Etat.

Dans une intervention télévisée à l'occasion de la fête nationale française célébrant la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, M. Hollande est revenu sur le dossier emblématique de PSA Peugeot Citroën, deuxième constructeur européen, qui vient d'annoncer des fermetures d'usines et 8000 suppressions de postes.

Le chef de l'Etat s'est montré particulièrement virulent à l'égard de la direction du groupe, accusée de "mensonge" et d'avoir reporté l'annonce du plan à l'après-présidentielle. "C'est un choc. L'Etat ne laissera pas faire", a-t-il déclaré, rappelant que le gouvernement a chargé un expert d'examiner le bien fondé des décisions de PSA.

"C'est trop facile de dire 'c'est la faute du coût du travail', il y a eu des choix stratégiques qui n'ont pas été bons (...) il y a aussi des comportements d'actionnaires qui se sont distribué des dividendes", a-t-il ajouté.

Aucun "licenciement sec"

François Hollande a déclaré qu'il n'accepterait aucun "licenciement sec" pour les salariés de PSA mais a admis que l'Etat ne pourrait s'opposer à la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Mais "nous pouvons faire en sorte qu'Aulnay reste un site industriel, de la même manière qu'il doit y avoir des garanties sur la pérennisation du site de Rennes", a-t-il expliqué.

Le président n'a guère donné de pistes de mesures concrètes pour le "pacte productif" qu'il souhaite mettre en place, préférant laisser les nombreuses conférences de concertation récemment annoncées dans le domaine économique et social donner leurs résultats.

François Hollande a néanmoins reconnu qu'il fallait réduire le coût du travail, même s'il est resté évasif sur une hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) qui parait inéluctable à de nombreux économistes.

"L'effort juste"

Interrogé sur la possibilité pour lui de parler de rigueur ou d'austérité, le chef de l'Etat a répondu: "Il n'y aura qu'un seul mot dans ma bouche qui sera employé parce qu'il correspond à ce que je veux faire: l'effort, l'effort juste".

"Oui, il nous faut faire des efforts, y compris en faisant des économies, y compris en appelant les ressources par la fiscalité", a-t-il encore expliqué.

La seule véritable annonce de l'entretien a été celle d'une commission présidée par Lionel Jospin destinée à proposer des réformes sur la moralisation et la rénovation de la vie politique. Cette instance doit se pencher sur le non-cumul des mandats, les modes de scrutin, le financement des campagnes électorales et l'éthique.

"Tweet" de Trierweiler

Sur le plan personnel, François Hollande a déclaré qu'une affaire comme celle du "tweet" de sa compagne Valérie Trierweiler ne se reproduirait pas et qu'il avait demandé à ses proches de respecter un principe de séparation entre la sphère publique et la sphère privée.

"Je suis pour une claire distinction entre vie publique et privée, et donc je considère que les affaires privées se règlent en privé, et je l'ai dit à mes proches pour qu'ils acceptent scrupuleusement le respect de ce principe", a-t-il dit. Interrogé sur la possibilité que ce genre d'incident se reproduise, il a opposé un "non" catégorique.

"Il n'y a pas de statut (de première dame). Valérie veut garder son activité professionnelle. Je comprends. A partir de là, elle sera présente à mes côtés lorsque le protocole l'exigera", a déclaré le président. "Ce n'est pas facile de prendre cette place. Il doit y avoir des règles", a-t-il jugé.

Le chef de l'Etat avait commencé la journée de samedi par le traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées, suivi d'un déjeuner en compagnie de militaires blessés en opération. Il devait terminer la journée en Bretagne pour assister au festival "Les tonnerres de Brest", qui fête ses 20 ans.

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