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France: les véhicules polluants interdits dans le Grand Paris

Le Grand Paris cherche à se protéger de la pollution. Suite à la décision de restreindre l'accès des véhicules les plus polluants au coeur de la capitale française, d'autres communes d'Île-de-France ont décidé d'adopter une réglementation similaire.

01 juil. 2019, 14:42
La Tour Eiffel et le dôme des Invalides peinent à être vus lorsque la pollution atteint ses pics, en été notamment.

"T'as pas encore commencé ta journée, que déjà tu payes une amende": comme Mohamed, 36 ans, conducteur d'une voiture polluante, des dizaines de personnes ont été verbalisées lundi matin à Paris où l'interdiction de circuler pour les véhicules les plus polluants a été renforcée.

Après les véhicules Crit'air 5 (diesel datant d'avant 2001, essence avant 1997), c'est au tour des véhicules Crit'air 4 (diesel avant 2006) d'être bannis de la capitale de 08h00 à 20h00 en semaine. Une mesure censée réduire la pollution de l'air et limiter l'usage de la voiture.

 

 

Au même moment, 49 des 79 communes de la métropole du Grand Paris mettent, elles aussi, en place une Zone à faible émission de particules (ZFE) qui interdit les véhicules Crit'air 5, soit quelque 30'000 véhicules pour une population de 5,6 millions d'habitants.

Plus de 70% de la population de l'Ile-de-France est concernée. Mais l'interdiction doit s'accompagner d'une période de pédagogie et la verbalisation n'interviendra pas avant 2021 dans le Grand Paris.

En char à boeufs

A Paris en revanche, on verbalise déjà, au grand dam de nombreux automobilistes. "Je vais faire comment moi?", reprend Mohamed, ouvrier du bâtiment et propriétaire d'une camionnette classée Crit'air 4, dépité parce qu'il n'a "pas les moyens d'acheter un nouveau camion".

L'agent qui le contrôle entend ses arguments: "Il y a des petites sociétés qui ont une flotte de deux ou trois véhicules. Si elles sont financièrement fragiles, elles ne pourront pas en acheter des nouveaux", reconnaît-il.

"Je vais finir par traverser Paris en char à boeuf", ironise Michel, 61 ans, qui vient de recevoir à son tour une amende de 45 euros (majoré à 68 euros s'il ne la règle pas dans les 15 jours) pour défaut de vignette.

 

 

"La priorité que nous nous sommes fixée à Paris, c'est la santé des Parisiens et aussi des Franciliens, parce qu'il y a aussi ceux qui habitent près des autoroutes, etc. qui en souffrent", commente sur Europe 1 Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de Paris.

Plus de 50'000 morts par an

La pollution "tue chaque année précocement 50'000 à 60'000 personnes en France. Il y a un enjeu de santé publique", martèle l'élu, et "à Paris, la première source de pollution atmosphérique c'est le trafic routier". L'interdiction des Crit'air 3 (diesel avant 2010, essence avant 2005) y est programmée d'ici 2024.

Dans la métropole du Grand Paris, l'interdiction doit être étendue progressivement aux autres vignettes, avec l'objectif de parvenir en 2030 à 100% de véhicules propres en circulation.

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