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France: Jérôme Lavrilleux quitte l'UMP après ses révélations sur la campagne de Sarkozy

Jérôme Lavrilleux a pris l'UMP de vitesse en donnant son congé du parti de la droite française. L'eurodéputé, auteur des révélations sur le financement de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy à l'aide de fausses factures, était sur le point d'être exclu du parti.

16 oct. 2014, 07:45
L'eurodéputé français Jérôme Lavrilleux, auteur des révélations sur le financement de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy à l'aide de fausses factures, a claqué la porte mercredi de l'UMP.

L'eurodéputé français Jérôme Lavrilleux, auteur des révélations sur le financement de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy à l'aide de fausses factures, a claqué la porte mercredi de l'UMP. Le parti de droite s'apprêtait à l'exclure.

Directeur adjoint en 2012 de la campagne de l'ex-président Sarkozy, battu par le socialiste François Hollande, M. Lavrilleux a expliqué "reprendre sa liberté". Il dénonce dans une lettre à la direction de l'UMP la procédure interne engagée contre lui.

"Si vous deviez la prolonger, elle apparaîtrait pour ce qu'elle n'a jamais cessé d'être, une mascarade, une justice d'exception", s'est-il indigné.

Dans une stupéfiante confession télévisée fin mai, ce fidèle de l'ex-patron de l'UMP Jean-François Copé avait, les larmes aux yeux, révélé le "dérapage" dans le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy.

Il avait fait état du règlement en 2012 par le parti de plus de 10 millions d'euros de factures (12 millions de francs). Celles-ci avaient été présentées par Bygmalion, société organisatrice des meetings du président-candidat, visant à dissimuler un dépassement spectaculaire du plafond autorisé de 22,5 millions d'euros des frais de campagne.

Inculpations

Ces révélations lui avaient alors valu d'être placé en garde à vue dans l'enquête judiciaire en cours sur ce dossier. Trois ex-cadres de l'UMP et trois anciens dirigeants de Bygmalion ont déjà été inculpés dans cette affaire.

Nouvellement élu au Parlement européen, où il entend conserver son siège, Jérôme Lavrilleux se dit aujourd'hui "victime d'un véritable acharnement politique et médiatique".

Sarkozy brigue la présidence de l'UMP

Il accuse les deux principaux rivaux de Nicolas Sarkozy. Selon lui, les anciens Premiers ministres François Fillon (2007-2012) et Alain Juppé (1995-97), membres de l'actuelle direction intérimaire de l'UMP, ont voulu, en l'excluant, "régler des comptes par personnes interposées" avec l'ancien chef de l'Etat.

Rompant deux ans et demi de diète politique consécutive à sa défaite, M. Sarkozy a annoncé le mois dernier qu'il brigue la présidence de l'UMP à pourvoir fin novembre. Ce retour est analysé comme une première étape avant la présidentielle de 2017.

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