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France: inquiétudes autour du rachat d'Alstom par des Américains

Le géant français de l'énergie, Alstom, pourrait être vendu prochainement à l'Américain General Electric. Une transaction qui inquiète le gouvernement de François Hollande. Son ministre Arnaud Montebourg dit chercher d'autres solutions.

25 avr. 2014, 11:31
Un rachat d'Alstom par General Electric n'est pas vue d'un très bon œil par le gouvernement français.

Le gouvernement français "travaille à d'autres solutions" qu'une éventuelle reprise des activités liées à l'énergie d'Alstom par le géant américain General Electric, a déclaré vendredi au quotidien "Le Monde" le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg. Il n'a pas été informé de ce projet par Alstom.

Une rencontre entre le Premier ministre français Manuel Valls, M. Montebourg et le patron de General Electric est prévue "prochainement", indique M. Montebourg, affichant la "préoccupation et la vigilance patriotiques" de la France. Le ministre a rencontré jeudi le PDG d'Alstom Patrick Kron.

"Alstom est le symbole de notre puissance industrielle et de l'ingéniosité française. Dans ce dossier Alstom, le gouvernement exprime une préoccupation et une vigilance patriotiques", a déclaré M. Montebourg au Monde.

"Cette haute vigilance se porte sur le risque sérieux de perte d'un centre de décision, sur le désir et la nécessité de renforcer notre base industrielle française en obtenant des relocalisations industrielles en France, et sur le nombre d'emplois perdus ou créés dans de telles opérations", ajoute-t-il.

Rachat évoqué

L'agence de presse Bloomberg a évoqué mercredi soir un projet d'offre de 13 milliards de dollars pour Alstom, Le Figaro a indiqué jeudi que c'est la partie liée à l'énergie d'Alstom, qui représente plus de 70% du groupe, qui serait dans le viseur de GE, et pas les activités ferroviaires. Selon "Le Monde", "les discussions en vue d'un rapprochement pourraient s'accélérer ce week-end".

L'action Alstom était suspendue vendredi matin à la Bourse de Paris, à la demande de l'Autorité des marchés financiers (AMF), après l'envol du titre jeudi sous l'effet de rumeurs de rachat par GE.

L'industriel français, qui produit des équipements pour centrales électriques, lignes à haute tension et du matériel ferroviaire dont l'emblématique TGV, a connu un redressement salué après avoir évité la faillite en 2003-2004. Mais le groupe (93'000 employés dont 6500 en Suisse) a renoué avec les difficultés depuis un peu plus d'un an.

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