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Fin de règne pour Daniel Ortega

Le Nicaragua pleure ses morts, alors que le régime sandiniste réprime brutalement la contestation.Le Nicaragua pleure ses morts, alors que le régime sandiniste réprime brutalement la contestation.

08 juin 2018, 00:01
epa06785676 A young man holds a mortar spear during a protest in support of the city of Masaya in Managua, Nicaragua, 04 June 2018. At least 10 people died, 62 were injured and 10 disappeared in clashes between 02 June and early this morning in the Nicaraguan city of Masaya between civilians and the police, supported by groups related to the government, according to reports. Since 18 April, Nicaragua has experienced its bloodiest crisis since the 1980s with 127 dead and nearly a thousand wounded, according to the Inter-American Commission on Human Rights (IACHR).  EPA/JORGE TORRES NICARAGUA PROTESTS

Chaque jour, le Centre nicaraguayen pour les droits humains se livre à un décompte macabre. Depuis le début des manifestations massives contre le régime du président Daniel Ortega, à la mi-avril, 129 personnes ont été tuées. La violence a repris de plus belle après qu’une tentative de dialogue national, arbitrée par la Conférence épiscopale du Nicaragua, a abouti à une impasse.

«Nous vivons cloîtrés», raconte Pedro, un petit boutiquier de Masaya atteint par téléphone. «Les rues ne sont pas sûres et l’on ne peut pas laisser un commerce sans surveillance. Les pilleurs profitent de la situation et la police laisse faire.» Tout aussi inquiet, un haut fonctionnaire craint la guerre civile: «J’ai acheté une arme, parce que je vais peut-être devoir me défendre. Ma femme voudrait quitter le pays.»

L’histoire se répète

Deuxième ville du Nicaragua, Masaya est une localité de près de 150 000 habitants, située à une...

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