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Faux médicaments: des sanctions plus fermes nécessaires

L'arsenal juridique afin de lutter contre l'usage de faux médicaments doit être renforcé. La Fédération internationale de l'industrie du médicament et la Fondation Chirac ont plaidé en ce sens mercredi à Genève.

21 mai 2014, 17:12
epa03862556 Original (R) and fake viagra pills are presented at a press conference on counterfeit medicines which is part of the 2nd Counterfeit Medicine Information Forum of the customs office, Interpol, pharmaceutical companies and pharmacies in Berlin, Germany, 11 September 2013. In the first half of the year 2013, 1.4 million fake tablets, powders and ampoules were confiscated by German customs offices.  EPA/STEPHANIE PILICK

La Fédération internationale de l'industrie du médicament (IFPMA) et la Fondation Chirac ont plaidé mercredi à Genève pour un renforcement de l'arsenal juridique afin de lutter contre l'usage de faux médicaments. La Convention Médicrime est ratifiée seulement par trois pays.

Les faux médicaments sont une menace à la santé publique à l’échelle mondiale. Ce fléau "se développe à une vitesse fulgurante", a averti Eduardo Pisani, directeur général de l'IFPMA lors d'une réunion organisée à l'occasion de l'assemblée mondiale de la santé.

Afin de protéger les patients contre ce fléau, un cadre législatif fort est indispensable, a-t-il ajouté.

La Convention Médicrime sur la contrefaçon de produits médicaux et leur distribution adoptée en décembre 2010 par le Conseil de l'Europe est actuellement le seul outil juridique international à disposition des Etats. Signée par 23 pays dont la Suisse le 28 octobre 2011, la Convention est ratifiée seulement par trois Etats (Hongrie, Espagne et Ukraine).

Pour l'IFPMA et la Fondation Chirac, il est urgent d'agir. Jusqu'à 15% des médicaments en circulation sont faux, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Et les faux médicaments contrefaits peuvent représenter jusqu'à 30% des médicaments en circulation en Asie, Amérique latine et Afrique.

Ventes sur Internet

Un sur cinq seulement des 193 pays membres de l'OMS a un système réglementaire adéquat pour lutter contre ces contrefaçons. La falsification de médicaments n'est pas suffisamment pénalisée, même en France, selon la Fondation Chirac. La Convention du Conseil de l'Europe est ouverte à tous les pays.

Les dernières estimations indiquent que les ventes mondiales de médicaments contrefaits, après avoir doublé entre 2005 et 2010, représenteraient plus de 70 milliards de francs. Les contrefacteurs et leurs complices se servent souvent d’Internet pour promouvoir des produits médicaux contrefaits et dangereux. L’OMS a constaté que plus de 50% des médicaments achetés sur des sites internet qui dissimulent leur véritable adresse sont contrefaits.

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