L’Ethiopie est en deuil, l’esprit rempli de questions sous les drapeaux en berne. Hier, deux jours après un double attentat qui a coûté la vie à un dirigeant régional et au chef d’état-major, les interrogations restaient nombreuses. Dimanche, le premier ministre, Abiy Ahmed, a évoqué, en guise d’explications, une «tentative de coup d’Etat» contre l’exécutif de l’une des neuf provinces du pays, l’Amhara. Beaucoup doutent, cependant, de la réalité de ce pour le moins curieux putsch local.
La violence a commencé, samedi, vers 19 heures. Le président de l’Amhara, Ambachew Mekonnen, était abattu par un «commando», alors qu’il dirigeait une réunion dans la capitale régionale, Bahir Dar. Dans le combat, qui aurait duré des heures, un conseiller et le procureur ont également été tués.
Fortes tensions ethniques
Quelques heures plus tard, à Addis-Abeba, le chef d’état-major de l’armée éthiopienne, le général Seare Mekonnen, était assassiné chez lui par l’un...