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États-Unis: les "Marches des femmes" rassemblent des centaines de milliers de personnes pour défiler contre Trump

Alors que Donald Trump est entré en fonction il y a à peine 24 heures, les manifestations à son encontre ne cessent de se multiplier. Aux États-Unis, plusieurs centaines de milliers de personnes ont pris part aux "Marches des femmes" organisées afin de pousser le nouveau président à quitter ses fonctions.

21 janv. 2017, 18:30
/ Màj. le 21 janv. 2017 à 21:34
La foule était particulièrement compacte sur Independence Avenue à Washington, où des centaines de milliers de personnes ont marché jusqu'aux abords de la Maison Blanche.

Bonnets roses sur la tête, des centaines de milliers de personnes, femmes surtout, ont participé samedi aux Etats-Unis aux "Marches des femmes". Elles étaient organisées pour la défense des droits civiques et contre le président Donald Trump investi la veille.

La manifestation, née d'un simple appel sur Facebook émanant d'une grand-mère, et organisée le lendemain de l'investiture du républicain, témoigne à elle seule de la fracture de la société américaine.

Dans la capitale, où avait lieu le plus grand rassemblement, 275'000 voyageurs avaient pris le métro en fin de matinée, soit 50% de plus que pour l'investiture de M. Trump la veille à la même heure, selon l'autorité de transport WMATA. Les organisateurs ont en outre relevé leur estimation de participation de 200'000 à 500'000 personnes, selon le maire adjoint de Washington, Kevin Donahue.

La foule était particulièrement compacte sur Independence Avenue à Washington, où des centaines de milliers de personnes ont marché jusqu'aux abords de la Maison Blanche.

L'ancien secrétaire d'Etat John Kerry, qui a quitté ses fonctions vendredi, figurait parmi les manifestants.

 

 

Madonna chante

Plusieurs autres manifestations avaient également lieu à Boston, New York, Denver ou Los Angeles, où 150'000 personnes étaient attendues. A Chicago, la marche s'est transformée en rassemblement compte tenu de l'affluence et réunissait quelque 250'000 personnes, selon les organisateurs.

"L'espoir, pas la peur", "merci de vous lever, de vous exprimer et de marcher pour nos valeurs @womensmarch. Important comme jamais. Je crois vraiment que nous sommes toujours plus forts ensemble", a tweeté à leur adresse l'ancienne rivale démocrate de M. Trump, Hillary Clinton.

 

 

Plusieurs personnalités sont venus soutenir la marche de Washington. "Je ne pense pas que (Trump) ait accédé au pouvoir. Le pouvoir est ici", a lancé le cinéaste Michael Moore. "Je (vous) respecte (Donald Trump) mais je demande que vous me souteniez, moi, ma soeur, ma mère", a ajouté l'actrice Scarlett Johansson.

Coiffée d'un bonnet noir à oreilles de chat, la chanteuse Madonna a fait une apparition surprise, appelant à la "révolution de l'amour". "Etes-vous prêts à secouer le monde? Bienvenue dans la révolution de l'amour", a déclaré sur scène la chanteuse, avant de jouer deux chansons.

 

 

Défiance inégalée

Le président s'est rendu l'après-midi au siège de la CIA, en banlieue de Washington, "impatient de remercier les hommes et les femmes de la communauté du renseignement", selon son porte-parole Sean Spicer. Une visite lourde de symboles après ses critiques contre les agences américaines de renseignement.

Jamais depuis 40 ans un président des Etats-Unis n'a suscité une telle défiance à sa prise de fonctions. Avant même d'avoir achevé ses premières 24 heures à la Maison Blanche, le nouveau président républicain se retrouve interpellé par de multiples catégories d'Américains d'origines très diverses, mais fédérés par une même inquiétude.

 

 

Contraste de mobilisation

Les participants à la marche de samedi manifesteront tout près de la vaste esplanade en face de laquelle le milliardaire a justement été intronisé 45e président des Etats-Unis vendredi.

On peut donc s'attendre à des comparaisons en termes de mobilisation, d'autant plus que Donald Trump n'a réussi à rassembler qu'environ un tiers de la foule qui avait acclamé Barack Obama en 2009, selon un expert cité par le New York Times.

La mobilisation "était vraiment faible. Ca ne ressemblait pas du tout à l'investiture d'Obama où le pays tout entier était sincèrement heureux", a souligné Kathy Small, une professeur de 67 ans venue d'Arizona.

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