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Etats-Unis: le sommet nucléaire nord-coréen était un "succès", selon le conseiller de la sécurité

Le conseiller de la sécurité nationale, John Bolton a déclaré à la télévision que le sommet nucléaire entre les Etats-Unis et la Corée du Nord n'était pas un échec malgré des "concessions très limitées".

03 mars 2019, 20:36
John Bolton assure que le président a réussi à défendre les intérêts américains.

Le sommet sur le nucléaire nord-coréen qui s'est tenu cette semaine au Vietnam est un "succès", a estimé dimanche le conseiller à la sécurité nationale du président américain, John Bolton. Cela même s'il s'est achevé prématurément et sans déclaration commune.

"Je ne considère pas ce sommet comme un échec", a déclaré M. Bolton, invité de l'émission "Face the Nation" sur la chaîne CBS. "Je le considère comme un succès en ce que le président a protégé et promu les intérêts américains". John Bolton est souvent considéré comme partisan d'une ligne dure en matière de diplomatie.

En mars 2018, alors qu'il ne faisait pas encore partie de l'administration Trump, il avait estimé, dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal, qu'il était "légitime" pour les Etats-Unis de "frapper les premiers" la Corée du Nord pour neutraliser leurs équipements nucléaires.

"Le président s'en est tenu à sa conception" d'un accord acceptable, et "il a renforcé ses relations avec Kim Jong Un", à l'occasion du sommet. "A moins que vous estimiez qu'un mauvais accord aurait été mieux que pas d'accord du tout, pour moi, c'est un succès."

John Bolton a estimé que la proposition nord-coréenne de démanteler "de manière permanente et total" le complexe nucléaire de Yongbyon était "une concession très limitée". Donald Trump n'était prêt, a-t-il rappelé, qu'a accepter la levée des sanctions économiques qu'en échange du démantèlement de la totalité des installations nucléaires nord-coréennes.

De nombreuses étapes

"Kim Jong Un lui-même a dit, lors du dernier sommet (à Singapour en juin 2018): nous allons passer par de nombreuses étapes avant de conclure cet accord", a déclaré le conseiller. "La rencontre d'Hanoï était une de ces étapes. Donc le président est prêt à poursuivre les discussions."

Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont annoncé samedi qu'ils renonçaient à leurs grandes manoeuvres militaires annuelles qui devaient se tenir en mars, une décision interprétée comme signe de la volonté d'apaisement des Américains.

L'exercice, qui mettait à contribution plus de 200'000 soldats de part et d'autre, a été remplacé par des manoeuvres de moindre échelle. John Bolton a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'une "nouvelle décision" et rappelé que Donald Trump avait décidé de renoncer à ces grandes manoeuvres l'été dernier.

"Echec spectaculaire"

"Le président a beaucoup abandonné en allant à ce sommet, en renforçant le prestige de Kim Jong Un sur la scène mondiale et en n'obtenant rien en échange de l'abandon des exercices militaires", a réagi le président de la commission sur le Renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff.

"C'était un échec spectaculaire", a-t-il poursuivi, "aggravé par les déclarations obséquieuses du président sur le meurtre d'un citoyen américain, Otto Warmbier."

Jeudi, à l'issue du sommet, Donald Trump avait affirmé croire Kim Jong Un qui lui aurait assuré qu'il "n'était pas au courant" du sort de cet étudiant décédé en juin 2017 après son rapatriement de Corée du Nord aux Etats-Unis alors qu'il était dans le coma.

Très critiqué, le président américain a corrigé le tir vendredi en affirmant tenir, "bien sûr", la Corée du Nord "responsable des mauvais traitements et de la mort" d'Otto Warmbier.

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