Les contrôleurs aériens espagnols ont entamé lundi une grève sur plusieurs périodes pendant quatre jours. Elle pourrait perturber jusqu'à 5300 vols au démarrage de la saison estivale dans le troisième pays le plus visité au monde, mais aucune liaison ne devait être touchée lundi avec la Suisse.
La grève était convoquée par le syndicat des contrôleurs aériens USCA pour lundi, mercredi, vendredi et dimanche pendant deux plages horaires (10h-12h et 18h-20h en Suisse).
Le ministère espagnol de l'Equipement a imposé un service minimum, qui mobilisera 70 % du personnel prévu pendant la grève.
Procédure par le syndicat USCA
Le syndicat USCA respectera cette consigne, a expliqué à l'AFP une porte-parole. Mais il fera appel parce qu'il considère que ce service minimum enfreint le droit de grève.
Le débrayage pourrait affecter 5355 vols prévus dans ces plages horaires sur un total de 22 274 devant passer dans l'espace aérien espagnol pendant les quatre jours concernés, selon un porte-parole d'Enaire, le gestionnaire public de la navigation aérienne en Espagne. "La sécurité est garantie", a-t-il aussi affirmé.
Les contrôleurs ont convoqué le débrayage pour protester contre des sanctions imposées par Enaire à 61 contrôleurs aériens de Barcelone après une grève sauvage qui avait provoqué la paralysie en décembre 2010 de l'espace aérien espagnol. Cette mesure avait affecté plus de 200'000 passagers à la veille des fêtes, selon les autorités.
Vingtaine de tribunaux saisis auparavant
Une procédure pénale avait été ouverte contre les quelque 175 contrôleurs grévistes pour "sédition".
Depuis 20 des 22 tribunaux saisis "ont conclu de façon très nette qu'il n'y a pas eu ni désobéissance ni abandon" de leurs postes de travail, affirme USCA dans un communiqué, appelant Enaire à suspendre ces sanctions.
Le tourisme totalise près de 11 % du PIB de l'Espagne et 12% de ses emplois.