La Cour suprême espagnole a ouvert une enquête pour établir si l’ancien roi Juan Carlos a une responsabilité pénale dans une affaire de corruption présumée. Cela concerne la construction du TGV de la Mecque confiée à un consortium espagnol.
La justice enquête sur ces faits depuis 2018, mais en vertu de l’immunité dont il bénéficie, seule la Cour suprême peut chercher à cerner la responsabilité de l’ancien monarque aujourd’hui âgé de 82 ans, et uniquement pour des faits commis après son abdication.
Des scandales
Juan Carlos Ier avait abdiqué en 2014 en faveur de son fils Felipe, alors que la fin de son règne avait été ternie par différents scandales, et en particulier des soupçons sur sa fortune opaque et ses relations étroites avec la famille royale saoudienne.
Le parquet du haut tribunal a annoncé qu’il prenait en charge cette enquête parce qu’«une des personnes impliquées dans les faits visés par l’enquête était alors le roi, l’actuel souverain émérite Juan Carlos de Bourbon».
«Cette enquête vise précisément à établir ou écarter la pertinence (d’une poursuite) pénale des faits survenus après le mois de juin 2014, date à laquelle le roi émérite a cessé d’être protégé par l’inviolabilité», a ajouté le parquet dans un communiqué.