Felipe VI, le futur roi d'Espagne, ne sera pas couronné avant le 18 juin, a indiqué mardi le président du Congrès des députés, Jesus Posada. Cette information intervient au lendemain de l'annonce surprise de l'abdication de Juan Carlos.
L'Espagne, où Juan Carlos était monté sur le trône deux jours après la mort de Francisco Franco, en 1975, ne dispose pas de règles institutionnelles précises fixant la succession du monarque.
Le Parlement devra donc légiférer pour organiser la transition. Le Parti populaire (droite) du président du gouvernement Mariano Rajoy y détient la majorité absolue; l'opposition socialiste a annoncé qu'elle soutiendrait le projet de loi.
"Nous verrons, mais je crois que tout devrait être en place d'ici au 18 juin, de sorte que la proclamation solennelle puisse avoir lieu devant les deux chambres du Parlement", a déclaré M. Posada.
Bien vu par deux Espagnol sur trois
Agé de 46 ans, marié à Letizia Ortiz, une ancienne présentatrice de télévision, le prince-héritier s'apprête à monter sur le trône au moment où la maison royale voit son blason terni par les scandales et les effets d'un train de vie exubérant.
Felipe VI hérite d'un pays en crise. Il sera confronté au défi de rendre sa légitimité à la monarchie.
Deux Espagnols sur trois ont cependant une bonne opinion de Felipe Juan Pablo y Alfonso de Todos los Santos de Borbon y de Grecia.
Symbole de la succession à venir, le roi et le prince héritier, tous deux en uniforme de l'armée de terre, ont présidé mardi une cérémonie militaire sur le parvis du monastère de l'Escorial, près de Madrid, l'un des lieux emblématiques de la monarchie espagnole.