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Escale d'un navire de guerre britannique dans les eaux de Gibraltar

Alors que Londres et Madrid envisagent des actions en justice sur des différends à Gibraltar, un navire de guerre de pavillon britannique est amarré au port depuis ce matin.

19 août 2013, 12:54
With the rock of Gibraltar in the background, Britain's Royal Navy ship HMS Westminster sails along the Gibraltar stretch near to La Linea de la Concepcion, Spain, Monday, Aug. 19, 2013. The British government said it is considering taking Spain to court if it does not ease border checks on traffic entering the disputed enclave of Gibraltar. Spain has long laid claim to Gibraltar, and the tiny territory on the southern tip of the Iberian peninsula is the source of occasional diplomatic friction between Madrid and London. The latest spat involved an artificial reef being built in Gibraltar that Spain said is hurting its fishermen. It has floated the idea of charging border fees as compensation. U.K. officials.  (AP Photo/Laura Leon)

Un navire de la Royal Navy est arrivé lundi matin au port du territoire britannique de Gibraltar pour une escale dans le cadre d'exercices militaires prévus de longue date. Mais ces manoeuvres coïncident avec de vives tensions entre Londres et Madrid.

La frégate, partie le 13 août d'Angleterre, doit participer - avec neuf autres vaisseaux britanniques dont quatre bâtiments de guerre - à des manoeuvres militaires en Méditerranée et dans le Golfe.

Dimanche, un porte-hélicoptères britannique, qui participe aux mêmes manoeuvres, s'est arrêté pour une escale technique dans une base militaire dans le sud de l'Espagne, avec l'accord des autorités du pays.

L'arrivée des navires de guerre à Gibraltar et dans le sud de l'Espagne est elle intervenue dans un contexte de tensions entre l'Espagne et la Grande-Bretagne, réveillées par la décision prise par l'enclave fin juillet de couler 70 blocs de béton pour construire un récif.

Manifestation récemment

Sous forte présence policière, des dizaines de bateaux de pêcheurs espagnols se sont rassemblés dimanche face à Gibraltar pour protester contre le récif artificiel, qui, accusent-ils, les prive de l'un de leurs meilleurs viviers dans une région durement frappée par la crise.

Plus d'une dizaine de navires de la police de Gibraltar et des autorités britanniques au total les ont empêchés de se concentrer aux abords immédiats du récif pour une manifestation qui s'est toutefois déroulée sans incident, à l'exception d'échanges d'insultes.

Gibraltar, qui n'a pas de flotte de pêche commerciale, affirme que les blocs permettront aux bancs de poissons de se régénérer et refuse catégoriquement de les retirer, comme le lui réclament les pêcheurs.

Gibraltar accuse Madrid d'avoir multiplié les contrôles à la frontière en représailles à la construction du récif, ce qui provoque régulièrement de longues files d'attente.

Demande récente par Cameron

Le gouvernement espagnol affirme que les contrôles sont obligatoires puisque Gibraltar, comme le Royaume-Uni, n'est pas membre de l'espace Schengen et nécessaires pour lutter contre la contrebande, notamment de tabac.

Jugeant au contraire que ces contrôles sont "politiquement motivés", le Premier ministre britannique David Cameron a demandé vendredi à la Commission européenne qu'elle envoie "d'urgence" une équipe d'observateurs à la frontière.

Cédé en 1713 à la Grande-Bretagne, Gibraltar, un territoire de sept kilomètres carrés peuplé de 30 000 habitants dans le sud de la péninsule ibérique, est au centre de tensions récurrentes entre Londres et Madrid, qui en revendique la souveraineté.

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