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Environnement: une étude pour savoir quel type de forêt pour mieux stocker le CO2

Une équipe internationale de scientifiques emmenée par l’Université de Genève (UNIGE) a défini quels types de forêts peuvent stocker le plus de carbone et dans quelles conditions. Deux hypothèses opposées sont à la base de leurs travaux.

13 nov. 2020, 19:12
La diversité des espèces est optimale pour les forêts tropicales humides.

Les forêts permettent d’atténuer les émissions de dioxyde de carbone, en le capturant. Une équipe internationale de scientifiques emmenée par l’Université de Genève (UNIGE) a défini quels types de forêts peuvent stocker le plus de carbone et dans quelles conditions.

Les résultats de leur étude, publiée dans Nature Communications, sont précieux pour définir les stratégies naturelles pour lutter contre le bouleversement climatique, indique vendredi l’UNIGE dans un communiqué. Deux hypothèses opposées sont à la base de leurs travaux.

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Une première hypothèse suggère que la diversité des espèces permettrait un empilement plus dense et un cloisonnement de niche favorisant l’abondance des arbres au sein d’une forêt. Cette abondance augmenterait la capacité forestière de stockage du carbone.

L’autre hypothèse affirme que ce n’est pas la diversité qui permet l’abondance des arbres, mais la disponibilité en substrat énergétique. Les zones les plus riches en énergie permettant à un plus grand nombre d’arbres de prospérer par unité de surface et donc d’augmenter la recapture du carbone.

Afin de déterminer quelle hypothèse est la plus probable, les chercheurs se sont basés sur les données d’inventaires en provenance des forêts des cinq continents. Leur conclusion est claire: la diversité des espèces est optimale pour les forêts équatoriales et tropicales humides, mais dans les forêts des régions froides ou sèches, c’est au contraire l’abondance des arbres et non leur diversité qui favorise la recapture du CO2.

Brésil: la déforestation repart à la hausse en Amazonie

Après quatre mois de baisse par rapport à l’an dernier, la déforestation en Amazonie brésilienne est repartie à la hausse en octobre, avec une augmentation de 50%, selon les données rendues publiques vendredi.

Les satellites de l’Institut National de Recherches spatiales (INPE) ont révélé la disparition de 836km2 de forêt tropicale. C’est la première fois depuis juin que la surface déboisée en un mois est supérieure à celle de l’année dernière, où tous les records avaient été battus.

Avec près de 7899km2 sur les dix premiers mois de l’année, le total reste toutefois légèrement inférieur à celui de janvier à octobre 2019 (8425km2). Mais l’écart continue de diminuer: 6% de baisse seulement depuis le début de l’année, contre 10% de janvier à septembre.

Et le total des zones déboisées en 2020 est déjà largement supérieur à celui de l’ensemble de chacune des années précédant l’arrivée au pouvoir, en 2019, du président d’extrême droite Jair Bolsonaro: 4951km2 en 2018, 3551km2 en 2017, 6032km2 en 2016 et 2195km2 en 2015.

Feux: 93’356 foyers sur dix mois

La situation reste également très préoccupante sur le front des feux de forêt. Début novembre, les satellites de l’INPE avaient dénombré plus du double de foyers d’incendie en octobre que lors du même mois de 2019 en Amazonie. Sur les dix premiers mois de l’année, il s’agit de 93’356 foyers, contre 89’176 sur l’ensemble de 2019.

«Les feux de forêt et la déforestation ont la même cause: l’absence de politique environnementale dans notre pays», a dénoncé la semaine dernière Rômulo Batista, de l’antenne brésilienne de Greenpeace.

La semaine dernière, le vice-président Hamilton Mourao a survolé l’Amazonie avec des diplomates de plusieurs pays pour tenter de redorer l’image d’un Brésil très critiqué. Mais plusieurs ONG ont jugé que les zones choisies n’étaient pas les plus touchées par la déforestation et les incendies.

Mardi, Jair Bolsonaro, qui n’a toujours pas félicité Joe Biden de son élection à la présidence des Etats-Unis, a averti ce dernier que le Brésil n’avait pas l’intention de subir des pressions sur l’Amazonie.

Joe Biden avait menacé en octobre le Brésil de «conséquences économiques significatives» si la déforestation se poursuivait en Amazonie.

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