Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une procédure pénale liée à l'enlèvement du "roi du tabac" Jan Philipp Reemtsma en 1996. Elle porte sur une partie de la rançon qui avait alors été versée et demeure introuvable, précisent les autorités, confirmant une information de la "Handelszeitung".
Dans cette affaire, la Suisse a également prêté son assistance judiciaire à l'Allemagne. L'entraide a entre-temps été exécutée et la procédure pénale est actuellement suspendue, selon le MPC.
La poursuite de la procédure dépend des résultats des investigations menées en Allemagne, a précisé le Ministère public, se refusant à donner davantage d'informations.
Sur une nouvelle piste jugée sérieuse, le procureur de Francfort-sur-le-Main aurait adressé une demande d'entraide judiciaire aux autorités helvétiques, ce qui a entraîné l'ouverture de la procédure en Suisse.
Société écran en Suisse
Une partie de la rançon aurait transité par une une société écran établie en Suisse, pour être investie dans une maison close de Francfort. Plusieurs perquisitions avaient déjà été menées en 2011.
La libération du ravisseur, après 15 ans de détention, doit intervenir ce mois encore. Thomas Drach avait enlevé Jan Philipp Reemtsma devant son domicile de Hambourg le 25 mars 1996, avec l'aide de deux complices.
Séquestré pendant un mois dans une cave à Garstedt, près de Brême, l'héritier du tabac avait été relâché le 26 avril contre une rançon record de quelque 23 millions de francs suisses. Thomas Drach avait été arrêté en mars 1998 dans un hôtel de luxe de Buenos Aires. Seuls 1,65 million de francs ont été récupérés par la police.