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Élections européennes: poussée des écologistes, des libéraux et de la droite eurosceptique

Les citoyens de 21 pays de l’UE ont voté dimanche pour choisir les nouveaux membres du Parlement européen. Ce scrutin s’est caractérisé par la poussée des écologistes, des libéraux et de la droite eurosceptique.

26 mai 2019, 23:00
Avec une estimation de 51%, les taux de participation sont les plus élevés en 20 ans.

Les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates ont perdu du terrain aux élections européennes de dimanche, selon une projection réalisée par le Parlement européen. Ils font les frais d’une poussée des Verts, des partis eurosceptiques de droite et des libéraux.

 

 

Symbole de ce scrutin, le Rassemblement national est arrivé en tête en France avec environ 24% des voix, selon des estimations, devant celui du président Emmanuel Macron (entre 22 et 23%). Il a immédiatement appelé à la «constitution d’un groupe puissant» au Parlement européen. Le scrutin français a également été marqué par la troisième place inattendue de la liste écologiste (12%).

Même poussée écologiste enregistrée en Allemagne, où les Verts se hissent, selon les sondages, à la deuxième place du scrutin, juste après les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel, qui enregistrent un plus bas historique, et devant les sociaux-démocrates, qui s’effondrent.

«Vague verte»

«Une grande victoire !», s’est réjouie l’Allemande Ska Keller, tête de liste des écologistes au Parlement européen. La Française , Yannick Jadot a de son côté salué «une vague verte dont nous sommes les auteurs». Selon elle, les Français «nous ont envoyé un signal très clair: ils veulent que l’écologie aussi soit au cœur du jeu politique, et ce message a été lancé dans toute l’Europe».

 

 

Selon la projection du Parlement européen, les Verts sont crédités de 71 sièges, soit 19 de plus qu’en 2014. Ils font partie des grands gagnants du scrutin avec le groupe libéral de l’ALDE, allié à la liste d’Emmanuel Macron, qui empoche 102 sièges (+34), devenant le troisième de l’hémicycle.

Les conservateurs du PPE restent la plus grande famille politique au Parlement européen avec 173 eurodéputés. Les sociaux-démocrates arrivent deuxièmes avec 147 sièges (- 38).

Poussée populiste

Divisés en trois groupes dans le parlement sortant, les populistes de droite totalisent quant à eux 171 sièges, soit une hausse de seize mandats. On s’attend à ce que le paysage à la droite du Parlement européen se recompose lors de la prochaine législature.

En Grande-Bretagne, le Parti du Brexit de Nigel Farage a obtenu 31,6% des suffrages, selon une estimation, ce qui lui permettrait d’occuper 24 des 73 sièges britanniques à Strasbourg. Les conservateurs de Theresa May s’effondrent, mais les formations pro-européennes se comporteraient relativement bien.

 

 

Avec 18,9% des voix qui iraient aux Libéraux-démocrates (LibDem) et 19,1% aux travaillistes du Labour, ces deux partis emporteraient respectivement 14 et 15 sièges (+13 et -3). Les écologistes et les nationalistes écossais engrangeraient aussi de légers gains.

Kurz conforté en Autriche

En Autriche, le parti conservateur du chancelier Sebastian Kurz arrivait largement en tête du scrutin européen, devançant les sociaux-démocrates et le parti d’extrême droite FPÖ, selon des estimations publiées à la fermeture des bureaux.

En Hongrie, le parti souverainiste du Premier ministre Viktor Orban, un eurosceptique, est crédité d’une victoire écrasante, avec 56% des suffrages. Il devance de plus de 45 points l’opposition de centre gauche et l’extrême droite, selon un sondage réalisé auprès des électeurs dimanche.

 

 

En Pologne, le parti conservateur Droit et Justice (PiS, au pouvoir) est crédité d’une victoire avec 42,2% des voix, ce qui lui vaudra 24 sièges au Parlement européen. Il devance la Coalition européenne (39,1% et 22 sièges). Le parti progressiste Printemps arrive troisième (6,6% et 3 sièges), suivi par la Confédération d’extrême droite Korwin Braun Liroy Nationalistes (6,1% et également 3 sièges).

Participation en hausse

Le scrutin a également été marqué par un rebond de la participation. Avec une estimation de 51% pour les 27 pays de l’UE, sans le Royaume-Uni, les taux de participation sont «les plus élevés en 20 ans», a annoncé le Parlement européen.

De fortes hausses, supérieures à dix points de pourcentage, ont notamment été enregistrées en Espagne, en Hongrie, en Roumanie, en Pologne, selon les estimations. La participation est également en hausse en Allemagne et en France.

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