La dispersion sanglante par l'armée et la police des manifestants pro-Morsi au Caire et les violences qui se sont propagées ensuite dans tout le pays ont fait mercredi au moins 525 morts. Parmi eux figurent 482 civils, a annoncé jeudi un responsable au sein du ministère de la Santé.
Détaillant ce bilan à l'AFP, Khaled al-Khatib, chef des services d'urgence égyptiens, a précisé que 202 personnes avaient péri sur la seule place Rabaa al-Adawiya, principal point de rassemblement occupé depuis près d'un mois et demi par les partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet.
Par ailleurs, après la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont convoqué les ambassadeurs d'Egypte dans leurs capitales respectives. Londres a notamment demandé aux autorités egyptiennes d'agir "avec la plus grande retenue".
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies et la Ligue arabe à intervenir pour mettre fin à un "massacre". Le Qatar a condamné les assauts contre les manifestants, et l'Iran a estimé que l'Egypte courait le risque d'une "guerre civile".