La course à la présidentielle égyptienne a commencé samedi avec l'ouverture du dépôt des candidatures à la magistrature suprême, un peu plus d'un an après la démission sous la pression populaire de Hosni Moubarak.
Les candidats doivent être appuyés par au moins 30 membres du Parlement ou par 30'000 électeurs.
L'élection, prévue les 23 et 24 mai, est censée clore une transition agitée, au cours de laquelle l'armée au pouvoir, portée aux nues pendant le soulèvement populaire de l'an dernier, est devenue la cible des militants ayant mené la révolte contre l'ancien régime.
Les partis représentés au Parlement, dominé par les islamistes, peuvent désigner un candidat.
Parmi les candidats déclarés figurent l'ex-secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, ancien ministre des Affaires étrangères de M. Moubarak, et l'ex-membre des Frères musulmans Abdel Moneim Aboul Foutouh.
Le dernier chef de gouvernement de M. Moubarak, Ahmad Chafiq, est aussi candidat, tout comme le salafiste Hazem Abou Ismaïl, Salim al-Awwa, de tendance islamiste, et Mansour Hassan, le chef d'une commission consultative nommée par l'armée.
L'opposant et ancien chef de l'AIEA Mohamed ElBaradei, longtemps considéré comme un candidat potentiel, s'est lui retiré de la course.
Le dépôt des candidatures s'achèvera le 8 avril, date à laquelle les candidats pourront commencer leur campagne.
Les Frères musulmans, première force politique du pays, ont dit qu'ils annonceraient leur appui à un "candidat de consensus" à l'issue du processus d'enregistrement des candidats.