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Deux anciens de Credit Suisse plaident coupable de manipulation

Deux anciens dirigeants de Credit Suisse avouent avoir caché des problèmes de leur entreprise sur le marché des prêts.

02 févr. 2012, 07:44
credit_suisse

Deux anciens cadres dirigeants de Credit Suisse ont plaidé coupable mercredi aux Etats-Unis de manipulation comptable pour cacher les problèmes de leur entreprise sur le marché des prêts immobiliers à risque. Les deux hommes risquent cinq ans de prison et 250.000 dollars d'amende.

David Higgs, un Britannique de 42 ans qui s'est rendu aux autorités américaines, et son ancien subordonné Salmaan Siddiqui, un Américain de 36 ans, ont été inculpés à New York, a indiqué le département de la Justice.

Un troisième ancien cadre dirigeant de Credit Suisse a été inculpé: Kareem Serageldin, un Américano-Britannique de 38 ans qui vit en Grande-Bretagne. Il n'est pas aux mains de la justice américaine, mais encourt les mêmes peines.

Les trois hommes ont été licenciés par la banque helvétique en 2008 après la découverte de la fraude, qui consistait à «gonfler les prix d'obligations adossées à des actifs, dont des titres adossés à des crédit hypothécaires résidentiels subprime» afin de «créer un faux-semblant de profits». Ils avaient été récompensés par des primes pour l'exercice 2007, avant d'être démasqués.

Poursuites au civil

Cette fraude avait poussé Credit Suisse, en mars 2008, à déprécier la valeur ses actifs dans ce marché de 2,65 milliards de dollars. L'action de la banque avait dévissé de 11% à la Bourse de Zurich le jour de cette révélation.

Ils sont aussi visés par des poursuites au civil de la part du régulateur des marchés financiers, la SEC, avec un autre ancien collègue, Faisal Siddiqui (sans parenté avec l'autre Siddiqui), 36 ans.

«Au moment où le marché immobilier était en chute libre, et où les réverbérations se faisaient ressentir dans toute l'économie, ces prévenus ont décidé qu'ils étaient au dessus des règles du marché et de la loi», a dénoncé le procureur qui les poursuit, Preet Bharara, cité dans le communiqué.


 

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