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Des soldats maliens procèdent à des "exécutions sommaires"

Les effectifs militaires français et africains s'étoffent au Mali alors que les djihadistes se fondent dans la population ou s'éparpillent dans le désert. Un esprit de revanche semble animer les militaires maliens. Certains sont accusés d'avoir perpétré des "exécutions sommaires" dans l'ouest et le centre du pays.

23 janv. 2013, 19:25
Des accusations d'exactions contre des soldats maliens se multiplient.

Des renforts continuent d'être acheminés de France, a indiqué mercredi le ministère français de la Défense au 12e jour de l'opération Serval. Le nombre de soldats français pourrait atteindre 3000 hommes, avait indiqué la veille une source proche du dossier.

Parallèlement, les contingents africains continuent d'arriver au Mali et au Niger. Ils regroupent désormais près de 1600 soldats, a ajouté le ministère.

Progression

Depuis lundi, une dizaine de frappes aériennes ont été menées sur les bases arrières des groupes islamiques dans les régions de Gao et de Tombouctou, selon le ministère. Les troupes, qui ont déjà repris Diabali et Douentza dans le centre, continuaient de progresser prudemment vers le nord.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, insiste sur la mobilité des agresseurs. "Ils essaient de se regrouper et de pénétrer dans des petites villes, de se mêler à la population pour éviter que l'aviation ou les hélicoptères effectuent des frappes qui entraîneraient des dégâts collatéraux", a-t-il averti sur France 24.

Air de revanche

Point noir de l'opération, des accusations d'exactions contre des soldats maliens se multiplient. La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) les a accusé mercredi d'avoir perpétré "une série d'exécutions sommaires" dans l'ouest et le centre du pays. Elle a réclamé la création "immédiate" d'une commission d'enquête indépendante.

Au moins onze personnes ont été exécutées à Sévaré, à 650 km au nord-est de Bamako, dans le camp militaire de l'armée malienne, près de la gare routière et près de l'hôpital, a détaillé l'ONG.

La France a immédiatement demandé à l'armée malienne de rester "extrêmement vigilante" envers les risques d'exactions car, selon M. Le Drian, citant François Hollande, leur "honneur est en cause".

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