FLORENTIN COLLOMP
Après la publication de ses feuilles d’impôts ce week-end, David Cameron a poursuivi sa contre-offensive contre les Panama Papers. Victime depuis une semaine des révélations sur sa participation à un fonds offshore dirigé par feu son père, il tente de renverser la vapeur pour apparaître en champion de la lutte contre l’évasion fiscale, fort d’initiatives «sans précédent». Le premier ministre a ainsi annoncé un groupe de travail doté de dix millions de livres (environ 13,5 millions de francs) chapeauté par le fisc, les douanes et l’agence de lutte contre la criminalité pour enquêter sur les révélations des Panama Papers en Grande-Bretagne.
Il promet également une loi créant un nouveau délit pénal pour les entreprises (banques, cabinets d’avocats, fonds d’investissement…) dont les employés se livreraient à des pratiques d’évasion fiscale. Du réchauffé: cette mesure avait déjà été annoncée il y a plus d’un an par son gouvernement.