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Crise dans le Golfe: implicitement, le Qatar rejette les demandes de ses voisins

L'ultimatum imposé au Qatar par ses pays voisins expire ce dimanche en fin de journée. L'Etat a rejeté implicitement les conditions posées par l'Arabie saoudite et ses alliés.

02 juil. 2017, 11:44
L'Arabie saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis, trois voisins du Qatar dans le Golfe, mais aussi l'Egypte ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques avec Doha, accusant le Qatar de soutenir "le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran. (illustration)

Le Qatar a rejeté implicitement les conditions posées par l'Arabie saoudite et ses alliés pour lever les sanctions diplomatiques et économiques qui le frappent depuis près d'un mois. L'ultimatum expire dimanche en fin de journée.

"La liste des demandes est faite pour être rejetée", a déclaré le ministre des affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, samedi à Rome. Cette liste, exigeant notamment la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazeera, la réduction des relations avec l'Iran et la fermeture d'une base militaire turque, avait été soumise le 22 juin au Qatar, qui devait donner sa réponse dans les dix jours, donc en principe avant ce dimanche soir.

 

 

"Tout le monde est conscient que ces demandes sont destinées à empiéter sur la souveraineté de l'Etat du Qatar", a souligné à Rome le chef de la diplomatie de ce pays du Golfe.

L'ultimatum appelle aussi Doha à rompre avec les groupes islamistes, y compris les Frères musulmans, placés sur une liste d'organisations "terroristes" par l'Arabie saoudite et ses alliés. Il est enfin demandé au Qatar d'extrader des figures des oppositions islamistes réfugiés à Doha.

Dernière manoeuvre de Poutine

La presse de l'Etat des Emirats arabes unis a fait dimanche ses manchettes avec de gros titres comme le "Qatar choisit l'inconnu" ou le "Qatar se jette dans les bras de l'Iran".

 

 

L'Arabie saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis, trois voisins du Qatar dans le Golfe, mais aussi l'Egypte ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques avec Doha, accusant le Qatar de soutenir "le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran.

Le Qatar rejette ces allégations en contestant la véracité des faits qui lui sont reprochés et en mettant en avant le fait que nul n'avait la droit de lui dicter sa politique étrangère.

Samedi, le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu au téléphone avec l'émir du Qatar et le roi du Bahreïn. Il les a invités au dialogue pour résoudre la crise diplomatique dans le Golfe, a annoncé le Kremlin dans un communiqué.

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