La Mazda grise file dans le désert de Chihuahua. Au volant, Epifanio Diaz, la soixantaine bien tassée et la moustache fournie, dialogue avec ses collègues à l’aide de sa radio. Soudain, il s’arrête. Seul le grésillement de l’appareil trouble le silence du désert. Il désigne des traces de pneus sur le sable, que le vent commence déjà à effacer. «Ce sont les traces des passeurs. Ils s’arrêtent un peu plus loin, font descendre les migrants et leur indiquent comment traverser le désert pour arriver aux Etats-Unis.»
Sur la voiture d’Epifanio, un logo luit au soleil: celui des Zorros del desierto, le...