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Chili: l'alerte au tsunami est levée

L'alerte au tsunami au nord du Chili a pu être levée mardi après l'évacuation de 900'000 personnes.

02 avr. 2014, 16:47
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Un fort séisme dans la nuit de mardi à mercredi au large des côtes du nord du Chili, de magnitude 8,2, a fait au moins six morts et suscité une alerte régionale au tsunami. Cette dernière a pu être levée quelques heures plus tard après l'évacuation de 900'000 personnes. Les personnes évacuées peuvent à présent rentrer chez elles.

La compagnie minière d'Etat Codelco, la principale productrice de cuivre (dont le Chili est le premier extracteur mondial), a annoncé avoir évacué une partie de ses installations côtières, sans signaler de dégâts.

Le Honduras a également appelé à la prudence. Le Nicaragua avait appelé à la vigilance tandis que l'Equateur décrétait une alerte rouge dans l'archipel des Galapagos.

Au Pérou, les routes le long de la côte dans la région de Lima ont été fermées préventivement. Le séisme a été également ressenti en Bolivie, pays enclavé, notamment à La Paz, où des habitants ont quitté précipitamment les étages élevés des immeubles, a constaté l'AFP.

Jusqu'à 2,26 mètres de vagues

Le séisme s'est produit en mer à 20h46 locales (00h46 en Suisse) à environ 90 km au large des côtes chiliennes, à une profondeur de près de 50 km, selon le Centre sismologique national de l'Université du Chili.

Les premières vagues du raz de marée ont atteint jusqu'à 2,26 mètres de haut. Mais elles sont restées à un mètre dans plusieurs zones et aucun dégât majeur n'avait été recensé dans un premier temps.

La présidente Michelle Bachelet a aussitôt déclaré le nord du pays en état de catastrophe naturelle et annoncé qu'elle se rendrait mercredi sur les lieux les plus touchés, pour y vérifier les moyens mis en place.

Eviter les pillages

Elle a décidé d'y envoyer les forces armées pour assurer le maintien de l'ordre et la sécurité, et éviter ainsi une répétition des pillages qui avaient suivi le tremblement de terre de 2010.

Dans les régions d'Arica, Antofagasta et à Iquique, le séisme a été immédiatement suivi du hurlement des sirènes et d'avis d'alerte des services d'urgence ordonnant à la population d'évacuer les zones côtières.

Fuite de 300 prisonnières

Le ministre de l'Intérieur Rodrigo Peñailillo a par ailleurs signalé la fuite de près de 300 détenues de la prison d'Iquique, la ville la plus proche de l'épicentre du séisme, où des effectifs des forces armées ont été déployés "comme mesure préventive" pour aider la police à reprendre les détenues.

Le séisme a endommagé la tour de contrôle de l'aéroport d'Iquique, et tous les vols dans les trois grandes villes du nord - Antofagasta, Iquique et Arica - ont été annulés.

Les communications téléphoniques et les services d'eau potable n'ont pas été affectés, mais des coupures d'électricité ont frappé plusieurs régions.

Répliques attendues

Les autorités ont dit s'attendre à des répliques sismiques durant plusieurs jours.

Le tremblement de terre "n'a pas encore libéré totalement l'énergie, (accumulée dans cette zone), et pourrait s'activer dans quelques zones. Nous devons bien étudier la zone de fracture", a déclaré Sergio Barrientos, de l'université du Chili.

Le Chili est situé sur ce que les géologues appellent la ceinture de feu du Pacifique, où l'activité sismique est particulièrement intense.

Deux séismes de magnitude 7 ont notamment secoué la côte septentrionale du pays il y a deux semaines. Le Chili avait été la proie d'un important séisme de magnitude 8,8 en février 2010, suivi d'un tsunami qui avait coûté la vie à plus de 500 personnes et détruit de nombreux bâtiments.

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