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Burundi: deux morts avant les élections présidentielles

Deux personnes ont été tuées la nuit de lundi à mardi à Bujumbura, capitale du Burundi. Des explosions et tirs ont résonné toute la nuit avant l'ouverture du scrutin présidentiel controversé.

21 juil. 2015, 09:37
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Selon un responsable de la police ayant requis l'anonymat, un policier a été tué dans la nuit par l'explosion d'une grenade dans le quartier de Mutakura (nord). Et un civil a été abattu par balles à Nyakabiga (est) dans des circonstances inconnues, d'après des témoins.

Une explosion suivie de tirs ont été entendus mardi matin peu avant l'ouverture des bureaux de vote dans le quartier de Musaga (sud de Bujumbura), selon un journaliste de l'AFP et plusieurs habitants. Willy Nyamitwe, principal conseiller en communication du président Nkurunziza, a dénoncé des "actes terroristes", visant à "intimider les électeurs".

Quelque 3,8 millions de Burundais sont appelés aux urnes pour un scrutin sans suspense boycotté par l'opposition, et jugée non crédible par la communauté internationale.

Faible affluence

Deux heures après l'ouverture du scrutin, l'affluence devant les bureaux de vote, dont certains ont ouvert en retard, était extrêmement faible, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Il est encore trop tôt, il y a eu beaucoup de tirs cette nuit", a expliqué une membre de la commission électorale nationale indépendante (CENI).

A l'école Saint-Etienne, dans le centre-ville de la capitale, dès la sortie de l'isoloir, certains votants se ruaient vers une fontaine d'eau afin d'effacer l'encre de leur doigt pour éviter les représailles de la part de ceux qui boycottent le scrutin.

"On efface l'encre, car les gens ne veulent pas qu'on vote", confiait un électeur burundais. "Je ne veux pas retourner dans mon quartier avec de l'encre sur le doigt", confirmait une autre électrice dans le quartier de Gyosha, au nord-est de la capitale.

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