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Brésil: "Bienvenue en enfer!", l'accueil réservé aux touristes par la police de Rio

Des policiers ont accueilli des touristes en manifestant à l'aéroport international de Rio. "Bienvenue en enfer" disaient notamment des banderoles, dénonçant des retards dans le paiement des salaires des agents.

04 juil. 2016, 18:10
La police de Rio a commencé à manifester la semaine dernière contre le retard des salaires qui dure depuis au moins deux mois.

Les touristes ont été accueillis en débarquant lundi à l'aéroport international de Rio, par des policiers brésiliens déployant des banderoles en anglais où l'on pouvait lire "Bienvenue en enfer!". Les agents dénonçaient les retards de paiements de leurs salaires.

La manifestation a réuni une centaine de policiers civils et de pompiers à un mois du coup d'envoi des Jeux Olympiques (5 au 21 août) qui doit accueillir un demi-million de touristes et plus de 10'000 athlètes.

Sur d'autres pancartes, était inscrit: "Les policiers et les pompiers ne sont pas payés. Celui qui vient à Rio n'est pas en sécurité", alors que les manifestants criant à pleins poumons "Welcome to Hell!".

Les policiers avaient disposé par terre des mannequins habillés en uniforme pour représenter les 54 policiers tués à Rio de Janeiro, tandis qu'une pancarte prévenait : "Ne vous inquiétez pas, 54 policiers seulement ont été tués en cette année olympique". Une policière, du faux sang barbouillé sur le visage et les mains, tenait un mannequin revêtu d'un t-shirt où il était écrit "SOS police".

La police de Rio a commencé à manifester la semaine dernière contre le retard des salaires qui dure depuis au moins deux mois et le manque de matériel qui va du combustible au papier hygiénique. A l'aéroport, ils avaient déjà déployé des banderoles "Bienvenue en Enfer!", ce qui avait fortement irrité les autorités.

 

Police critiquée

L'État régional de Rio traverse une grave crise budgétaire. Un plan de sauvetage a été autorisé par Brasilia la semaine dernière pour débloquer 833 millions d'euros (902 millions de francs) et les salaires en retard des fonctionnaires devraient être payés cette semaine, selon la presse.

Rio est la première ville sud-américaine de l'histoire à accueillir les JO. Mais si installations sportives et stades sont prêts, la sécurité est l'objet de craintes croissantes. Toutefois, 65'000 policiers et 20'000 soldats (le double des effectifs des JO de Londres-2012) seront mobilisés pour la sécurité des JO. Une partie de ce contingent sera envoyée dans les favelas.

Le maire de Rio, Eduardo Paes, a critiqué samedi la police dans le journal O Globo : "Je respecte les forces policières mais il manque un minimum de commandement".

 

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