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Boeing disparu: les deux pilotes et un ingénieur de vol au coeur de l'enquête

La police malaisienne s'intéresse toujours davantage aux deux pilotes mais également à la présence d'un ingénieur de vol sur la liste des passagers.

17 mars 2014, 19:03
Les antécédents de toutes les personnes à bord sont passés au peigne fin.

L'enquête autour du vol MH370, disparu il y a plus d'une semaine avec 239 personnes à bord, se resserrait lundi toujours davantage autour des pilotes. La police malaisienne s'intéresse également à la présence d'un ingénieur de vol sur la liste des passagers.

Mohd Khairul Amri Selamat, ressortissant malaisien âgé de 29 ans, se présentait sur les réseaux sociaux comme un ingénieur de vol, responsable du suivi et du contrôle des différents systèmes embarqués. Il a travaillé en Malaisie pour une compagnie charter de jets privés, Execujet Aviation Group basé à Zurich.

Profils passés au peigne fin

Execujet n'a pas confirmé que Mohd Khairul avait été un de ses employés. En outre, s'il n'a travaillé que sur des jets privés, il n'est pas certain qu'il disposait des compétences nécessaires pour intervenir sur un Boeing 777.

Les autorités malaisiennes soulignent que les antécédents de toutes les personnes à bord sont passés au peigne fin: pilotes, personnel de cabine, passagers et même les mécaniciens au sol ayant travaillé sur l'avion avant son décollage de Kuala Lumpur, le 8 mars peu après minuit, à destination de Pékin.

"Eh bien bonne nuit"

Par ailleurs, le ministre malaisien des transports, Hishammuddin Hussein, a précisé dimanche que les derniers mots reçus par le contrôle aérien - "Eh bien bonne nuit" - avaient été prononcés alors que le système de communication ACARS avait été délibérément coupé. La désactivation de ce système est nécessairement le fait d'un pilote ou d'une personne initiée, selon les spécialistes.

Or "les investigations préliminaires suggèrent que c'est le copilote qui parlait", a affirmé lundi soir le PDG de Malaysia Airlines, Ahmad Jauhari Yahya, lors d'une conférence de presse. Cette information pourrait se révéler capitale pour établir qui contrôlait l'appareil au moment où il a disparu.

Transpondeur aussi coupé

Le transpondeur, autre dispositif crucial, qui transmet les informations sur la position de l'appareil, a été de son côté délibérément désactivé deux minutes seulement après le message attribué au copilote. Puis l'avion s'est évanoui des écrans radars civils.

La police a perquisitionné les domiciles des deux pilotes et examine le simulateur de vol que le commandant de bord, Zaharie Ahmad Shah, possédait chez lui.

Mais les deux pilotes n'ont pas demandé à travailler ensemble sur ce vol et rien, lors de la perquisition de leurs domiciles et l'examen de leur passé ou de leurs fréquentations ne semble permettre pour le moment de les incriminer, ont insisté les autorités malaisiennes.

"Missile de croisière"

Aux Etats-Unis, alors que plusieurs experts participent à l'enquête, le président de la commission de Sécurité intérieure à la Chambre des représentants, Michael McCaul, a estimé que les informations de ces derniers jours "mènent au cockpit, avec le pilote et le copilote". Il a également émis l'hypothèse que l'avion ait été détourné et caché pour servir plus tard de "missile de croisière".

Les données recueillies permettent d'affirmer que l'avion a changé de cap à mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam, là encore de manière délibérée, et continué de voler pendant près de sept heures.

Recherches pharaoniques

Vingt-six pays participent désormais aux recherches, sur terre et sur mer et par l'échange de données radars et satellites. Les territoires à examiner sont immenses et "traversent onze pays et des océans profonds et lointains", indiquait déjà dimanche le ministre malaisien des transports, Hishammuddin Hussein.

Les recherches se concentrent sur deux corridors aériens : l'un qui va du nord de la Thaïlande à la frontière du Kazakhstan et du Turkménistan, l'autre de l'Indonésie vers le sud de l'océan Indien, dans la mesure où, selon les autorités malaisiennes, l'avion a continué à émettre des signaux sept heures après son décollage de la capitale malaisienne.

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