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Boeing disparu: le dernier message du cockpit intrigue les enquêteurs

"Eh bien, bonne nuit", ce sont les derniers mots prononcés à l'intérieur du cockpit du Boeing de la Malaysia Airlines, disparu depuis le 8 mars. Un message qui a suscite de nombreuses questions chez les enquêteurs. De son côté, l'Australie n'a rien trouvé près de ses côtes.

17 mars 2014, 07:00
Les enquêteurs n'ont toujours pas de piste sérieuse pour expliquer la disparition du Boeing de Malysia Airlines.

Les derniers mots adressés du cockpit du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, disparu depuis le 8 mars, "Eh bien, bonne nuit", intriguent les enquêteurs. Ils ont été prononcés après la désactivation des systèmes de communication de l'appareil.

Le moment choisi, le caractère informel de la phrase lancée aux contrôleurs aériens, alors que l'appareil quittait l'espace aérien malaisien avec ses 239 passagers et membres d'équipage à bord, renforceraient l'hypothèse d'un détournement ou d'un sabotage de l'avion.

Samedi, le premier ministre malaisien Najib Razak a déclaré que le Boeing avait sans doute été délibérément dévié de sa trajectoire, prenant la direction ouest alors qu'il devait se rendre de Kuala Lumpur à Pékin.

Le ministre des Transports par intérim, Hishammudin Hussein, a confirmé dimanche des informations parues dans la presse selon lesquelles ces mots ont été prononcés après la mise hors service du système de communication ACARS, qui permet l'échange de messages entre l'avion et le sol sous forme numérique codée par liaison radio ou satellite.

Contraire au protocole

Cette phrase est contraire aux procédures habituelles du contact radio, qui veulent que le pilote lise les instructions pour contacter la prochaine tour de contrôle et donne l'indicatif de l'appareil, explique Hugh Dibley, un ancien pilote de British Airways.

Les enquêteurs doivent étudier à la loupe l'enregistrement pour déceler la moindre trace de stress psychologique et déterminer l'identité de celui qui prononce ces mots, pour voir s'il s'agit du pilote ou d'éventuels pirates de l'air.

La police malaisienne, qui n'exclut pour l'heure aucun mobile afin d'expliquer ce mystère, a indiqué se concentrer sur la personnalité et les orientations politiques et religieuses des pilotes et de l'équipage de l'appareil ainsi que sur le personnel au sol susceptible d'avoir travaillé sur l'avion.

Les recherches sur les antécédents des passagers qui avaient embarqué à bord du vol MH370 n'ont rien donné pour l'instant, mais certains pays n'ont pas encore répondu aux demandes de renseignements, a précisé le chef de la police.

L'avion a disparu le 8 mars à 1 h 22 du matin heure locale au large de la côte est de Malaisie, moins d'une heure après son décollage de Kuala Lumpur.

Australie bredouille

De leur côté, les autorités australiennes affirment n'avoir rien détecté à proximité de leurs côtes. Interrogé pour savoir si le Boeing avait été détecté par l'Australie, dont la côte occidentale borde le sud de l'océan Indien, Tony Abbott, le Premier ministre, a déclaré: "Je n'ai aucune information à cet égard".

Leçons à tirer

"Toutes les agences qui peuvent aider passent en revue leurs données pour voir s'il y a quelque chose pouvant contribuer à la compréhension de ce mystère", a ajouté le chef du gouvernement.

L'Australie a deux avions de surveillance Orion qui participent aux opérations de recherches coordonnées par la Malaisie. Un des appareils a été redéployé dans la zone de l'océan Indien, a ajouté Tony Abbott. "Je pense que des leçons seront tirées de cette affaire et je crois que certaines de ces leçons se feront dans le domaine du suivi des avions en vol", a-t-il encore dit.

 
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